Dans Forumalgérie.com, j'ai glané cette belle histoire que je ne puis garder pour moi seul, tant elle me semble devoir intéresser un large public, et notamment les visiteurs de thillelli. La voici reproduite, telle quelle quant au fond, quelques corrections ayant été apportées à la forme pour en rendre le texte plus lisible. Je m'en excuse, bien sûr, auprès de l'auteur qui l'a insérée sous le pseudo de Sahara.
"[i]Un vieux professeur de l'Ecole nationale d'administration fut engagé, un jour, pour donner un cours, sur la planification du temps de travail, à un groupe d'une quinzaine de cadres supérieurs. Ce cours devait, en fait, être résumé en une heure seulement.
Debout, devant ses auditeurs, le vieux prof les dévisagea, un par un, lentement, puis leur annonça : "Ensemble, nous allons réaliser une expérience".
De dessous son pupitre, qui le séparait d'eux, il sortit alors un grand pot de verre vide, de 4 litres environ, qu'il posa délicatement en face de lui. Il s'empara également d'une douzaine de cailloux, à peu près aussi gros que des balles de tennis, qu'il rangea tout aussi délicatement, l'un après l'autre, dans le vase. Lorsque celui-ci en fut rempli à refus, le prof leva alors la tête pour demander autour de lui :
"Est-ce que ce pot est plein ?
- Oui, lui répondit-on".
Un instant plus tard, il insista, à la stupéfaction de tous :
"Vraiment ?"
C'est alors qu'il se pencha une nouvelle fois sous la table pour en tirer un récipient rempli de gravier. Il en versa une partie dans le pot qu’il brassa légèrement. Les grains de gravier s'agglutinèrent aussitôt entre les cailloux pour former une masse à peu près compacte.
Levant ensuite les yeux vers son auditoire, le prof réitéra sa question :
"Cette fois, est-ce que le pot est plein ?
- Probablement pas, répliquèrent deux ou trois auditeurs, moins sûrs que la fois précédente.
- Bien !"
Le prof porta encore la main sous la table pour en sortir un sachet de sable. Avec application, il en vida une certaine quantité dans le même pot, puis brassa l'ensemble une nouvelle fois. A leur tour, les grains de sable vinrent s'insérer dans les interstices vides. La manoeuvre terminée, le prof revint à son assistance :
"Et cette fois, le pot est-il bien rempli ?".
- Non" ! s'entendit-il répondre avec assurance.
Un grand verre d'eau vidé sur les agrégats acheva enfin de combler les vides à peine apparents. C'est l'occasion pour le vieux prof de tirer la conclusion en demandant :
"Quelle vérité peut-on donc déduire de cette expérience ?
- Même quand on croit bien rempli notre agenda, nous pouvons, pour peu que nous le désirions, y ajouter davantage de rendez-vous, donc plus de choses à faire, observa avec quelque hésitation l'un des cadres.
- Non ! Vous n'y êtes pas du tout. A la vérité, je voulais vous amener à constater de visu, dans notre expérience, que si l’on ne place pas en premier les gros cailloux dans le pot, on ne pourra jamais les introduire tous ensemble".
Une telle évidence n'est apparue, bien sûr, aux yeux de l'assistance qu'à la fin de l'expérience.
Et pour appuyer sa thèse, le conférencier posa encore la question :
"Que représentent ces gros cailloux ?
* dans votre vie
* Votre santé
* Votre famille
* Vos amis
* Dans la réalisation de vos rêves
* La satisfaction de vos désirs, de vos envies
* Ou simplement pour apprendre
* Défendre une cause
* etc.
Ce qu'il faut retenir, en conclusion, c’est la nécessité impérative de toujours disposer en premier ses GROS CAILLOUX dans sa vie, faute de quoi on risque de la rater. En donnant la priorité à des futilités (dans notre expérience, c’est le gravier, le sable et l'eau), on en remplira assurément sa vie en se privant du temps suffisant et indispensable à la poursuite de missions les plus essentielles qui doivent être les nôtres.