Le quotidien britannique The Guardian, repris par Le Figaro d'aujourd'hui, a révélé l'arrestation, toute fortuite au demeurant, d'une bande de 5 Gi's, qui s'adonnaient, pour s'amuser, à l'exécution gratuite de civils afghans et les dépouillaient ensuite d'un doigt, d'un orteil, d'une oreille, d'une dent, etc., qu'ils conservaient comme des trophées.
Calvin Gibbs, Adam Winfield, Jeremy Morlock, Michael Wagon et Andrew Holmes sont les noms ce ces cinq dégénérés, férus sans doute de films western où l'on scalpe impunément des Indiens.
C'est à partir de janvier dernier que leur équipe de tueurs s'est mis en tête d'abattre des Afghans, à la grenade ou au fusil et de les mutiler ensuite. Trois hommes au moins ont ainsi péri de leurs exactions gratuites, très vraisemblablement devant d'autres Afghans médusés.
Le plus troublant est que ces crimes ont été commis de volonté délibérée, en présence de leurs camarades de patrouille qui les ont couverts par suite en ne les signalant pas à l'autorité supérieure. Dans un cas, au moins, c'est un sergent-chef qui a placé une Kalachnicov à côté d'une victime pour maquiller le meurtre.
Des restes humains ont d'ailleurs été retrouvés chez deux des accusés.
Roué de coups par ses camarades parce qu'il avait dénoncé l'un d'eux comme ayant fumé du haschich volé à des Afghans, un autre Gi's a fait cette révélation, somme toute peu surprenante, à ses supérieurs. Sans quoi, il est quasiment certain que ces tueries resteraient toujours enfouies dans la seule caboche des énergumènes constituant l'unité à laquelle appartenaient ces criminels. Un tel cas de figure rappelle d'ailleurs sans surprise l'exemple des prisons américaines d'Irak où d'autres décérébrés s'étaient illustrés par des tortures inouïes et des traitements infâmes de prisonniers tels que l'armée américaine en entier en porte encore aujourd'hui des stigmates.
Toutes ces manifestations de férocité bestiale par lesquelles se signalent de façon récurrente les militaires américains sur tous les théâtres d'opération, comme l'Indochine, l'Irak, l' Afghanistan, et ailleurs sans doute, ne font en définitive que ternir l'image des USA, puissance de premier ordre certes mais sanguinaire et criminelle à plus d'un titre.