Citant Agreste, une revue de statistiques du ministère de l’Agriculture, le journal Le Monde fait état de subventions publiques distribuées aux agriculteurs, constituant pas moins de 77 % de leurs revenus, en 2006, pour un montant de 9.6 milliards d’euros.
"Ce soutien public demeure comme par le passé concentré dans les grandes cultures ainsi que dans l’élevage bovin et ovin. A l’inverse, viticulteurs, arboriculteurs, fruitiers, maraîchers et éleveurs de volailles et de porcs en reçoivent peu", est-il écrit dans cette revue.
Plus loin, cette dernière signale que les aides allouées touchaient davantage les grosses exploitations très compétitives, et constate que les aides aux céréales se montent à 5 milliards d’euros, versées en 2005, et que 7 % des exploitations les mieux loties reçoivent 29 % des aides, et 24 % de petits producteurs, 2 %.
C’est là la preuve flagrante justifiant la colère des pays du tiers-monde, qui ont à se battre, dans l’esprit d’une mondialisation à deux vitesses, contre des producteurs agricoles occidentaux largement soutenus par des subventions publiques. Prétexter ensuite que les agriculteurs du monde en développement ont de gros problèmes de productivité à résoudre avant de prétendre se poser en concurrents loyaux, c’est faire montre d’une hypocrisie n’ayant d’égal que l’esprit de domination qui continue de régenter l’Occident.