L'armée et la police irakiennes se trouvent désormais confrontées à un grand péril né d'une pression très forte imprimée par les insurgés aux prises avec le régime installé par les Américains et au profit de leurs seuls intérêts.
Aujourd'hui, c'est quatorze voitures piégées qui ont explosé en sept points différents du pays pour frapper durement les policiers et les militaires nationaux. Au moins 52 morts et 280 blessés ont été dénombrés à l'issue de ces attentats fomentés à une semaine seulement du retrait de certaines troupes américaines du pays.
De tels assauts, exceptionnellement bien organisés, apportent la preuve que la résistance irakienne ne s'est pas éteinte, contrairement à la propagande américaine que l'on sait chargée de mensonges pour camoufler les graves débordements de l'armée dite de coalition qui occupe illégalement l'Irak depuis 2002.
Pour revenir aux bombes, c'est à Kout, à 160 km à l'est de Bagdad, que la plus sanglante attaque à tué 20 personnes dont 15 policiers et blessé 90 autres. Au quartier el-Kahira de Bagdad, une seconde bombe a exterminé 15 autres personnes, dont 8 policiers, et blessé 58 personnes. La déflagration a été là si forte que des immeubles avoisinants se sont trouvés soufflés. D'autres explosions ont visé des postes de police à Kirkouk, à Bassora, à Kerbala, à Doudjaïl et enfin à Mouqdadya, mais l'on ne connaît pas encore le nombre de leurs victimes.
Les Irakiens reconnaissent en majorité que leur armée et leur police sont incapables de venir à bout de l'insurrection qui menace désormais de s'étendre avec la réduction des effectifs de l'armée d'occupation américaines qui semble à l'avenir devoir se concentrer sur la seule formation des forces dites de sécurité irakiennes.