A force de persévérance et de ténacité, l'Iran finit enfin par mettre en marche sa première centrale nucléaire de Bouchehr, dont le lancement est programmé pour cette fin de semaine, avec le concours des constructeurs russes.
De longues années de négociations plutôt stériles, entamées à l'origine par l'ancien régime, acquis pourtant au monde occidental qui l'élevait même au pinacle mais lui refusait cette percée sur le monde de demain, n'auront pas eu raison de la volonté ferme affichée par les gouvernements iraniens successifs d'accéder à la maîtrise de l'atome.
C'est seulement en 1995 qu'un pays, la Russie, prenant le relais de l'Allemagne défaillante, a accepté, contre maints engagements politiques et économiques, de mener à bout le projet. Mais, constamment manipulé par Washington et autres capitales occidentales hostiles à l'avancée iranienne dans le domaine, Moscou a lui-même atermoyé plus d'une décennie durant avant de se décider à achever les travaux. Prétextant tantôt des problèmes techniques tantôt d'autres obstacles prétendument insurmontables, les Russes ont usé et abusé même de la patience des Iraniens qui s'estimaient en droit de réclamer leur dû pour lequel ils avaient déjà payé rubis sur l'ongle les entreprises russes engagées dans le contrat de réalisation de cette centrale.
Aujourd'hui, enfin, celle-ci est debout et n'attend plus qu'à être mise en route pour produire l'électricité tant attendue par les Iraniens, qui comptent encore aller plus loin pour doter leur pays de nouvelles centrales plus importantes sans doute.
Sa mise en route s'accompagne apparemment d'autres démonstrations de la technologie iranienne, puisque l'on annonce le lancement imminent de nouveaux missiles et fusées plus performants que ceux présentés jusqu'ici.
Chapeau bas, en tout cas, à ce peuple qui va de l'avant, pour le bénéfice des générations montantes !