Bucarest, par mesure de rétorsion, a décidé, hier, l'expulsion d'un diplomate russe de même niveau que le premier secrétaire du département politique de son ambassade de Moscou déclaré lundi dernier persona non grata par les autorités russes.
La différence entre les deux mesures est que ce dernier, du nom de Gabriel Grécu, filé par les services de sécurité russes, est tombé carrément dans le filet, comme le montre une vidéo très explicite insérée dans le site de Ria Novosti.
Il s'agit ici d'un espion pris en en flagrant délit, au moment où il prenait possession d'un sac contenant des dossiers et une clé USB qu'un Russe venait de déposer à son intention dans un casier d'un grand magasin.
Confronté aux preuves du délit, Gabril Grécu s'est trouvé simplement confondu et incapable de répondre aux accusations le mettant en cause. Aussi, son expulsion, dans les règles diplomatiques en usage, se trouvait-elle amplement justifiée.
Par contre, tel n'est pas le cas du diplomate russe dont le renvoi est annoncé par Bucarest. Les Roumains n'ont jusqu'ici apporté aucune preuve de son implication dans des affaires d'espionnage au profit de Moscou. Son expulsion, décidée abusivement apparemment, risque, si elle est maintenue, de produire une nouvelle expulsion de diplomate roumain exerçant à Moscou. Et si Bucarest répond encore par une décision semblable, c'est tout le problème des relations diplomatiques entre les deux pays qui se posera fortuitement.
Les Roumains devraient plutôt se montrer bons joueurs et admettre sportivement, eux les anciens élèves du maître russe en matière d'espionnage, qu'ils ont tout simplement perdu la partie contre plus forts qu'eux.