Il faut toujours qu'un incident vienne troubler les relations russo-géorgiennes déjà éprouvées

Depuis le conflit sanglant de 2008 qui avait mis le feu aux poudres entre Tbilissi et Moscou, leurs relations, loin d'être apaisées, sont secouées régulièrement par des incidents qui rappellent fâcheusement leur différend.

En procédant à l'arrestation aujourd'hui de 4 citoyens russes et de 9 ressortissants géorgiens accusés d'espionnage au profit des forces armées russes, la Géorgie annonce que ses rapports avec son belligérant risquent de se dégrader encore.

Shota Ordzhonikidze, le chef adjoint du contre-espionnage au ministère de l'Intérieur géorgien, a précisé que la plupart de ces espions sont des pilotes de l'armée, qui ont tous été recrutés par les services de renseignement militaires russes.

La réaction de Moscou a été immédiate.

"Le régime de Mikhaïl Saakachvili souffre d'une espionnite chronique. Ces dernières années, les dirigeants géorgiens ont orchestré à plusieurs reprises des scandales de ce genre dans l'espoir cynique d'obtenir des dividendes politiques à l'intérieur de leur pays ou à l'étranger", indique un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères publié à ce sujet.

"C'est à travers un scandale d'espionnage que les dirigeants géorgiens s'efforcent de retenir l'attention de la communauté internationale", lit-on encore dans ce communiqué.

"Il est pourtant peu probable que cette provocation cousue de fil blanc soit en mesure de donner l'effet escompté par ses organisateurs", conclut le communiqué.

Ce dernier souligne enfin que la sortie de Tbilissi n'a d'autre objectif que de parasiter le sommet Russie/OTAN de Lisbonne et le forum de l'OSCE à Astana (Kazakhstan).

avec Ria Novosti