10 000 tonnes de viande de buffle désossée et congelée sont en voie d'être importées d'Inde, pour satisfaire les besoins algériens du Ramadhan, annonce la presse d'aujourd'hui.
Cette viande serait vendue autour de 400 DA le kilogramme, précise-t-on.
Il faut dire que, comme tous les mois de Ramadhan, l'Algérie subit une sempiternelle tension démentielle à peu près sur l'ensemble des produits alimentaires. La demande étant très forte en cette occasion, les prix commencent à grimper une dizaine de jours déjà avant le commencement de ce mois tant redouté par les ménages et restent à leur limite la plus haute des semaines encore au-delà même du carême.
Les pouvoirs publics qui s'échinent de longue date déjà à tenter de contrôler ces prix n'y parviennent jamais, faute d'abord d'une réglementation appropriée et ensuite de volonté sincère de réguler les marchés.
Alors que l'on considère le mois de Ramadhan comme étant de piété, où les musulmans sont rappelés au devoir élémentaire d'entraide et de solidarité, en Algérie, c'est toujours l'inverse qui se produit. Les épiciers, les marchands de fruits et légumes, les bouchers et même les pâtissiers attendent toujours cette occasion exceptionnelle pour majorer abusivement leurs prix, se sucrent indûment en conséquence et vont ensuite à la mosquée, toute honte bue et sans le moindre remords, pour faire leurs devoirs religieux. C'est leur manière à eux d'observer les rites religieux, l'islam n'interdisant pas, semble-t-il, de tirer le plus haut bénéfice possible de ce qu'ils appellent les affaires...