Les chefs d'État africains, qui ont fêté le cinquantenaire de l'indépendance de leur pays aux Champs Élysées, ne récidiveront pas à Washington, comme le leur avait laissé entendre Obama, lors du dernier G8 tenu au Canada fin juin dernier.
Le président américain, ayant programmé un forum du 3 au 5 août prochain pour recevoir ces mêmes chefs d'État, a changé d'avis, sans doute sous la pression de ses conseillers qui ont dû lui faire observer que pour la plupart ces chefs d'État ont tous trempé dans des crimes de sang sinon dans des détournements de deniers publics à grande échelle.
A leur place, 120 jeunes et moins jeunes, intellectuels, industriels ou simplement membres actifs de la société civile seront reçus à la même date par Obama. Ce dernier tiendra avec eux une réunion à la Maison Blanche "pour discuter de leur vision pour changer leurs différents milieux dans les cinquante prochaines années", annonce un communiqué diffusé par le bureau de presse de la présidence. Ce sera l’occasion de vérifier si « la nouvelle génération peut bâtir l’avenir de sa communauté, voire de son pays à l’image de ce que fit l’ancienne génération pendant la période coloniale jusqu’aux indépendances », précise le même communiqué.
Cette invitation qui conforte le discours d'Obama à Accra, à l'occasion duquel il avait pourfendu avec insistance la mauvaise gouvernance en Afrique, constitue d'autre part un véritable pied-de-nez à Sarkozy dont on se rappelle le clinquant de la réception réservée aux 14 chefs d'État africains invités et associés à la fête du 14 juillet.