Fermé depuis 1993 sous la pression du terrorisme islamiste qui ensanglantait alors tout le pays, le C.C.F. de Tizi-Ouzou a essuyé un refus ferme des autorités publiques de le rouvrir, indique TSA dans sa dépêche de ce matin.
Pourtant, tous les autres centres existant dans le pays ont repris leur activité. Celle-ci est jugée particulièrement bénéfique pour les étudiants qui y trouvent en sus d'une documentation complète et mise à jour pouvant les aider dans leurs recherches un relais à leur portée pour les rapprocher des universités françaises où ils seraient tentés de poursuivre leurs études supérieures spécialisées.
La décision prise s'apparente en réalité à une espèce de réaction épidermique suscitée par ce qu'il est convenu d'appeler désormais la campagne dite d'évangélisation de la Kabylie, grâce à laquelle des Kabyles en grand nombre, semble-t-il, auraient abdiqué leur religion musulmane pour le christianisme.
Même l'Arabie saoudite s'est empressée de s'associer au projet concocté par les services du ministère du culte pour inonder la Kabylie d'imams et de mosquées pour tenter d'arrêter cette évangélisation.
Contrairement à l'esprit même de la constitution algérienne, le régime dictatorial en place tient solidement à préserver coûte que coûte l'islamité de la Kabylie, comme si cette région, extrêmement pauvre et complétement délaissée, n'avait d'autre souci que celui de penser à l'au-delà, si tant est qu'il en existe un.
Bien évidemment, la culture française étant jugée favorable à cette évangélisation, il est clair que, pour ce monde féru d'arabité, le meilleur moyen d'arrêter celle-ci est de freiner celle-là.