Selon des chercheurs, si les pays d'Afrique orientale et australe, les plus atteints par le virus du sida, se décidaient de porter la circoncision à 80 % de leur population masculine, d'ici à 2025, c'est plus de quatre millions de nouvelles contaminations qui pourraient être évitées.
Étendre cette circoncision à 80 % des adultes et à la totalité des enfants à naître, permettrait d'économiser en même temps 20 milliards $ en frais de soins administrés aux sidatiques. "Avec la réduction des ressources, nous devons nous concentrer sur le développement de méthodes éprouvées et rentables telles que la circoncision masculine pour prévenir la transmission du VIH", a déclaré Krishna Jafa, expert du VIH à Population Services International (PSI), lors de la conférence internationale sur le sida qui se tient à Vienne.
L'ancien président américain, Bill Clinton, et le magnat de l'informatique, Bill Gates, ont tous deux abondé dans ce sens en appelant au développement de la circoncision, procédé de prévention peu coûteux de la propagation du virus. Bill Gates a même regretté que seulement 150 000 circoncisions aient été réalisées au cours de ces dernières années, là où il eût fallu circoncire 41 millions.
Pour l'OMS, la circoncision peut réduire de 60 % les risques de contamination d'un homme par le VIH.
Sur les 33 millions de porteurs du VIH du sida, 67 % vivent en zone subsaharienne, a-t-il été constaté.
Une étude particulière faite au Zimbabwe a permis de relever que 13,7 % des hommes sont contaminés et que seulement 10 % de la population masculine est circoncise.