Après avoir soumis, en janvier dernier, les agents immobiliers à la présentation d'un diplôme universitaire (sinon au recrutement d'un assistant du même niveau) et à l'obligation d'être agréés pour exercer leur métier, un nouveau décret publié hier au Journal officiel limite encore le droit d'accès à cette profession aux seuls citoyens de nationalité algérienne et résidant en Algérie. Les personnes morales doivent être elles aussi de droit algérien et de capitaux détenus par une ou des personnes physiques de nationalité exclusivement algérienne et résidant en Algérie.
Si la nouvelle condition peut être saluée par les nationaux qui disposent ainsi d'une espèce d'exclusivité pour accéder à ce métier, les précédentes continuent néanmoins de soulever des protestations parmi ceux déjà installés et ne disposant ni du diplôme requis ni de la possibilité financière voire de la volonté de recruter un diplômé de l'université. Un tel recrutement n'est perçu bien souvent que comme un impôt supplémentaire que représenteront les salaires et charges qui lui sont liés, sans contrepartie véritable, étant entendu que le métier tout particulier d'agent immobilier reste celui avant tout d'un businessman et non d'un technicien quelconque.
D'un autre côté, il est vrai que dans ce milieu bien fermé les affaires se concluent le plus souvent au noir du moins au niveau des déclarations notariales accessibles au fisc. Et la présence d'un rond-de-cuir dans le circuit n'apporte rien qui aille dans le sens des affaires que l'on souhaite toujours garder secrètes entre acheteur et vendeur.