A cause de leur échec au baccalauréat, dans la wilaya de Khenchela, à l'est du pays, 10 jeunes filles ont tenté, selon le journal Le Soir d'Algérie, de mettre fin à leurs jours au cours de la dernière semaine, autrement dit depuis la publication des résultats officiels de cet examen.
L'une a mis le feu à ses cheveux et a été sauvée de justesse par une proche intervenue à temps ; l'autre s'est jetée par la fenêtre du premier étage du logement de ses parents ; deux autres ont absorbé des quantités excessives de barbituriques ou autres produits nocifs.
Le journal ne nous apprend rien du sort des six autres, néanmoins recensées au nombre des candidates au suicide.
D'ordinaire, c'est surtout en Kabylie que les suicides sont trop souvent signalés et concernent toutes les tranches d'âge. La "malvie" et le chômage atteignant 40 voire 50 % des jeunes sont à la base de ces situations dépressives qui conduisent à la solution fatale.
Ni les pouvoirs publics, totalement distants des problèmes de cette région, ni les partis politiques et autres associations défendant les droits humains ne semblent particulièrement disposés à agir pour mettre fin à cette situation qui, loin de se résorber, a tendance à s'amplifier.