Selon l'agence Reuters et le journal Le Monde, cent cas en moyenne ont été répertoriés au Japon, comme suicides journaliers tout au long du mois d'avril dernier. Le nombre des suicides dans ce pays était d'ailleurs l'un des plus élevés dans le monde, puisqu'il s'élevait, avant la crise, à 24 cas pour 100 000 habitants, contre 11 aux USA. D'ailleurs, durant ces onze dernières années, 30 000 suicides au moins ont été dénombrés dans l'archipel.
Il faut dire que le Japon est frappé par une succession de faillites et de licenciements sans précédent.
"Le problème, c'est que l'on considère qu'il est dans l'ordre des choses que les gens qui perdent leur emploi soient acculés au suicide", déclare le directeur du groupe de prévention du suicide. "Il faut créer un filet de sécurité permettant aux personnes sans emploi de rester en vie", ajoute-t-il. Les hommes d'âge mur sont les plus exposés, bien que les suicides de jeunes gens soient en hausse, écrit de son côté Le Monde.
A l'inverse, au royaume de Sa Majesté britannique, les jeunes montrent plutôt un engouement pour l'enrôlement dans les forces armées, pour échapper à la crise du chômage. Mais, il est vrai que les forces armées japonaises restent, elles, toujours limitées à hauteur de l'effectif maximum de 300 000 soldats, en vertu des accords d'armistice de 1945.