Le parti de Said Sadi dénie le droit au gouvernement d'instrumentaliser la lutte de libération nationale, dont on devra fêter incessamment l'anniversaire de son couronnement par l'indépendance.
Le communiqué publié sur son site est suffisamment clair pour protester contre une histoire que l'on veut prendre en otage afin de redorer le blason d'un homme et d'une secte qui n'ont pas leur place au sommet de l'Etat.
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Communiqué du RCD
L’Histoire en otage
Publié: 30/06/10
Une note du ministère des moudjahidines vient d’être adressée aux assemblées communales leur enjoignant de procéder à la commémoration de la date de l’indépendance sous le haut patronage du président de la république.
Le ministère des moudjahidines n’a pas de vocation institutionnelle à instruire les représentations nationales dans leurs missions exécutives. Ce département aurait été mieux inspiré en travaillant à l’établissement de la vérité sur l’histoire nationale bafouée dans ses fondements, ses repères et ses symboles. Après avoir organisé la prolifération des clientèles en bradant la mémoire et le sacrifice du peuple algérien, le ministère des moudjahidines s’essaye à la clientélisation de l’Etat et de la Nation transformés en courtisans d’un despotisme qui est le contraire de la gloire de la Nation.
Le peuple algérien a le droit et le devoir de célébrer le sacrifice des hommes qui l’ont libéré du joug colonial dans la dignité, la fidélité et la vérité sans avoir à soumettre son passé et son destin à l’idolâtrie d’un homme ou d’un clan.
C’est au respect du message de novembre et du projet de la Soummam que le RCD appelle.
Cela passe par le refus de tout détournement, manipulation ou instrumentalisation de la mémoire nationale.