Le président soudanais, Omar el-Béchir, est considéré comme persona non grata à la conférence de l'U.A. annoncée pour juillet prochain à Kampala, en Ouganda.
Les autorités ougandaises n'ont pas cru devoir envoyer une invitation à l'homme fort de Khartoum, que l'on sait placé sous le coup d'un mandat d'arrêt international délivre par le T.N.P. pour crimes contre l'humanité commis au Darfour.
Les protestations véhémentes du Soudan n'ont pas réussi à faire revenir sur sa décision le pays hôte de la conférence qui laisse par ailleurs le libre choix aux Soudanais de désigner tout autre représentant que leur président en fonction.
Khartoum exige du coup des excuses de Kampala et il est à craindre que les relations entre les deux pays ne se détériorent dans un avenir proche.
Au Darfour, c'est, selon l'ONU, au moins trois cent mille personnes qui auraient trouvé la mort dans les attaques dirigées contre la population locale par l'armée d'el-Béchir depuis 2003. Et l'on compte plus de deux millions de réfugiés qui s'entassent dans les camps, sans vivres, sans soins et sans la moindre sécurité que ceux dispensés par les soins des organisations humanitaires et de l'ONU.