Deux attentats perpétrés hier, dans deux bars de Kampala, en Ouganda, au dernier moment du match de la finale de la Coupe du monde, ont causé la mort de 74 personnes et blessé 65 autres, parmi les clients qui se trouvaient exceptionnellement nombreux à être réunis pour suivre le match à la télévision.
Les deux bombes ont explosé dans ces deux lieux publics que l'on dit très fréquentés par des étrangers, ce qui laisse aux enquêteurs un indice important : la piste islamiste.
Bien que l'on ne sache pas encore l'identité des victimes de ces crimes abominables, on suppose d'ores et déjà que le mouvement somalien islamiste, dit Al-Chabab, en soit le commanditaire.
L'Ouganda étant partie prenante avec le Burundi, son voisin, dans la constitution de la force de paix de l'Union africaine engagée en Somalie (Amisom) pour tenter de venir en aide au gouvernement provisoire, mais surtout fragile, mis en place à Mogadiscio, l'on estime qu'il est directement visé, d'autant que des menaces déjà proférées à l'encontre de toutes forces d'occupation activant en Somalie ont déjà été proférées par le mouvement islamiste rebelle.
Néanmoins, une seconde piste n'est pas écartée : celle de l'Armée de résistance du seigneur (LRA) qui a guerroyé pendant deux décennies au nord du pays avant d'aller se réfugier au Soudan et ailleurs.