Les experts psychiatriques désignés pour examiner le colonel Oultache, l'homme qui aurait mis fin aux jours de l'ancien directeur de la police, Ali Tounsi, avant de retourner son arme contre lui-même et se blessant grièvement, ont rendu leurs conclusions.
Selon ces dernières, le prévenu ne présenterait aucune déficience mentale pouvant éventuellement expliquer le crime étrange contre son supérieur qui lui est attribué.
En tout cas, elles démentent formellement la déclaration de Yazid Zerhouni, ministre de l'Intérieur, qui s'était empressé, au lendemain du meurtre, de désigner son auteur Oultache sous les attributs d'un déréglé mental.
La presse locale a profité d'ailleurs de ce fait nouveau pour commenter largement ce matin la remise aux calendes grecques de la nomination du successeur du défunt à la tête de la police. Certains commentateurs y décèlent même le résultat de la confrontation entre le clan présidentiel et le D.R.S., le service secret de l'armée, qui fait et défait les hommes de pouvoir en Algérie.