Le journal Libération publie aujourd’hui un papier qui met la Mauritanie sur la sellette.
Ce pays serait devenu, à en croire le quotidien local le Calame, d’un côté, l’organisation humanitaire Human Right Watch (HRW) et le journal The New Yorker, de l’autre, un centre de détention des terroristes islamistes capturés par la CIA, à travers le monde. Il aurait été créé, juste après la révélation scandaleuse des prisons ouvertes par cette même CIA en Roumanie et en Pologne, dans le fort même d’Oualata utilisé lors de la conquête française et retiré désormais au tourisme et interdit aux visiteurs.
Ce qui donnerait l’appellation de "site de choix" à ce centre, vient de la facilité accordée aux soldats américains pour s’y rendre sans visas, y atterrir et décoller sans contrainte.
D’après Hersch Seymour, de The New Yorker, il abriterait "les prisonniers les plus coriaces, de haut rang". Peut-être même, ajoute Libération, les 39 personnes "disparues", originaires d’Egypte, du Kenya, de Libye, du Maroc, du Pakistan et d’Espagne, et citées dans un rapport par six organisations de défense des droits de l’homme, dont Amnesty international et HRW, ont été enlevées par la CIA et 18 au moins d’entre elles y seraient incarcérées.
Bien sûr, les autorités mauritaniennes déclarent que ces informations sont "sans fondement" et font valoir, d’après Libération, que la Mauritanie était "un pays de droit qui respecte les conventions internationales".
L’avenir nous dira en tout cas la part de vrai qu’il y a dans ces assertions officielles.