A son tour, l'Ingouchie, une petite République du Caucase anciennement rattachée à l'ex URSS, et frontalière de la Tchétchénie, est en proie à des violences islamistes.
Tôt ce matin, à Nazran, "Une camionnette a défoncé le portail du bâtiment de l'état-major de la police municipale et est entrée dans la cour. Une puissante déflagration, d'une cinquantaine de kg de TNT, a ensuite retenti", est-il indiqué dans un communiqué publié par le comité d'enquête du parquet fédéral de Russie, rapportent les agences de presse. L'explosion, qui a eu lieu à proximité du dépôt d'armement de la police, a entraîné des explosions des munitions stockées.
Dans la cour où se trouvaient des policiers rassemblés, la charge meurtrière a décimé 20 policiers et blessé 118 autres personnes, dont 11 enfants.
Il s'agit là de la seconde attaque depuis 2004, où 92 personnes avaient perdu la vie, suite à l'intrusion de rebelles tchétchènes dans la même ville de Nazran.
Le président Medvedev a réagi à l'attentat d'aujourd'hui, en faisant démettre immédiatement le ministre ingouche de l'Intérieur. "La police doit protéger la population et la police doit aussi être capable de se défendre. J'ai décidé de démettre le ministre de l'intérieur d'Ingouchie", a-t-il déclaré. Pour lui, cet acte terroriste "aurait pu être évité".
Selon le journal Le Figaro, cette attaque s'est déroulée juste après la reprise de ses fonctions par le président Younous Bek-Evkourov, grièvement atteint en juin dernier dans un autre attentat dirigé contre sa personne. Déjà, la semaine dernière, un ministre a été exécuté par balles, dans son bureau, à Magas, la capitale de l'Ingouchie.