Le Figaro.fr - AFP - 06/06/2011 |
Les autorités syriennes ont accusé "des groupes armés" non identifiés d'être à l'origine de combats qui ont coûté la vie à 120 policiers dans le nord-ouest du pays, promettant de ne pas rester "les bras croisés" face à ce que des militants qualifient de mutinerie.
Damas a régulièrement pointé des "groupes terroristes" et des "étrangers" depuis le début des manifestations contre le régime de Bachar al-Assad, le 15 mars.
Théâtre d'un ratissage de l'armée depuis samedi, la ville de Jisr al-Choughour (nord-ouest) a été le théâtre aujourd'hui de violents affrontements entre policiers d'un côté, et "groupes armés" de l'autre, a affirmé la télévision officielle, faisant état de 120 agents tués, dont 80 au QG de la Sécurité. "Les groupes armés commettent un véritable massacre. Ils ont mutilé les cadavres et jeté d'autres dans (le fleuve) Oronte", a indiqué la chaîne, parlant d'édifices gouvernementaux brûlés dans cette localité du gouvernorat d'Idleb, à 330 km au nord de Damas.
La télévision a auparavant décrit une "embuscade" qui a coûté la vie à 20 policiers et une explosion dans le bâtiment de la Poste ayant fait huit morts dans les rangs des forces de l'ordre.
Des "bandes" "munies d'armes de moyen calibre et de grenades" ont "utilisé les habitants comme des boucliers humains", a dit la chaîne.
"Les policiers et les agents de sécurité font face à des centaines d'hommes armés. Ils ont réussi à (libérer) un des quartiers contrôlés par les hommes armés", a affirmé en outre la télévision.
Le ministre de l'Intérieur, Mohammad Ibrahim al-Chaar, a averti à la télévision que "l'État agira avec fermeté, avec force et conformément à la loi et il ne restera pas les bras croisés face aux attaques armées qui portent atteinte à la sécurité de la patrie."