Tel qu'il est parti, Barack Obama s'empêtre à n'en pas douter dans ses petits souliers. Ses six premiers mois de règne découvrent en lui un homme non seulement timoré et incapable de s'imposer sur la scène publique, mais bourré de complexes inhérents à ses origines et dépourvu de personnalité lui permettant de faire face à ses maints détracteurs.
Après l'accrochage qui lui a fait perdre la face devant un simple policier dont il avait déploré le comportement raciste dans un premier temps avant de se rétracter et même de s'en excuser, le voici exposé à présent à de nouveaux et nombreux adversaires qui lui dénient, à raison de ses origines, le droit d'occuper ses si hautes fonctions à la tête du pays.
Comme il fallait s'y attendre, les sentiments racistes occupent tellement encore les esprits aux USA que l'élection d'Obama a été regardée de tous côtés de la planète comme une espèce de grande victoire sur les ségrégationnistes de tous poils encore vivaces de par le monde. Mais, face à l'inertie et à l'esprit malléable ou indécis du président américain en place, toutes les voies visant à le déstabiliser sont aujourd'hui exploitées sans retenue avec la bienveillance intéressée du parti républicain qui se nourrit particulièrement de visées racistes, comme Bush en avait longtemps donné l'exemple concret.
D'autant qu'Obama, pour tenir les engagements électoraux pris devant le peuple, a cru devoir s'attaquer, tout au début de son mandat, à certains aspects négatifs de la politique à lui légués par son prédécesseur, il se retrouve aujourd'hui dans la pénible situation de revoir dans le fond et à la baisse ses principales promesses. Ainsi, le retrait retardé des forces armées d'Irak rejoint-il quasiment désormais le plan élaboré par Bush. Ainsi, la prétention d'imposer la paix en Palestine se révèle-t-elle un simple coup d'épée dans l'eau, Obama ne réussissant pas à infléchir le moindrement l'esprit retors des dirigeants israéliens.
Aujourd'hui qu'il est attaqué au plan de son état-civil, pour lui dénier le droit de présider aux destinées du pays, le président américain va devoir passer le plus clair de son temps à tenter de démontrer l'inverse. Les Américains ont déjà eu un aperçu de ses moyens de défense, lors de la cérémonie d'anniversaire de la victoire de la Première Guerre mondiale : il avait tenté de mettre en exergue le patriotisme de ses ancêtres engagés dans ce conflit.
Aussi, est-il à craindre que les tentatives réitérées de déstabilisation dirigées contre lui ne finissent par avoir raison de ses nombreuses et regrettables faiblesses.