Selon TSA, des ONG internationales entrent en lice pour intercéder auprès de l'Europe afin de l'engager à être plus exigeante vis-à-vis du respect des droits de l'homme en Algérie.
La FIDH (Fédération internationale des droits de l'homme), le REMDH (Réseau euro-méditerranéen des droits de l'homme) et l'OMCT (Organisation mondiale contre la torture) veulent entendre l'UE rappeler à Alger que les droits de l'homme constituent une priorité qui doit peser dans leurs relations communes.
Elles évoquent à l'appui de leur demande l'affaire toujours pendante des disparus de la dernière décennie. Elles portent un oeil particulièrement critique sur les conditions d'application de la charte dite de réconciliation nationale qui a gracié les terroristes en même temps que les militaires et les fonctionnaires de police rendus coupables des disparitions de prisonniers. Elles mettent en avant le déni du droit à l'expression libre dans le pays, et soulignent, enfin, l'abus du maintien de l'état d'urgence qui se perpétue depuis 16 ans. Elles exigent enfin que la liberté revienne aux défenseurs des droits de l'homme, aux syndicalistes comme aux journalistes de s'exprimer librement et de lutter contre tous les abus.