Après avoir réussi, en novembre dernier, à bloquer un contrat entre la Russie et l’U.E., les frères jumeaux polonais, Kaczynski - l’un est chef de l’Etat, l’autre Premier ministre -, s’en prennent violemment aujourd’hui à l’Allemagne, en comparant abusivement Angela Merkel à Adolf Hitler.
Le Premier ministre, Jaroslaw Kaczynski a osé même déclarer : "
Si la Pologne n’avait pas eu à endurer les années 39-45, elle compterait aujourd’hui 66 millions d’habitants", en essayant de justifier son propos par : "
Nous ne demandons qu’une chose, c’est de récupérer ce qui nous a été pris".
Une espèce d’hystérie anti allemande s’est, en effet, développée ces derniers jours en Pologne au point où la couverture d’un hebdomadaire conservateur Wprost vient d’être consacrée à un photomontage, exhibant Angela Merkal, les seins nus tétés par les Kaczynski, sous-titré : "
La marâtre de l’Europe". L’article lui-même est signé de Muszynski Mariusz, responsable de la coopération germano-polonaise au ministère des Affaires étrangères, précise le journal
Le Figaro, qui rapporte l’information dans son numéro du 28 juin.
Oublieux de toute l’aide qu’a apportée l’Allemagne à leur pays, du temps le plus difficile de son ancrage dans le bloc communiste, et plus tard aussi, dans le cadre de son adhésion à l’U.E., ou encore de la place privilégiée qu’occupent les relations économiques entre les deux pays, les Polonais n’ont désormais de cesse de saisir toute occasion propice pour flétrir ce qu’ils appellent les "
ambitions hégémoniques" de l’Allemagne. Au nombre des prétextes, l’accord portant sur le gazoduc germano-russe sous la Baltique, par exemple, est comparé par un ministre polonais au Pacte Molotov-Ribbentrop. On relève aussi de soi-disant brimades subies par la communauté polonaise installée à Berlin.
Préférant sans doute s’en tenir à une vision étriquée des rapports germano-polonais, les frères Kaczynski, que l’on surnomme de l’autre côté "
les nains venimeux", semblent résolus à utiliser leur haine anti allemande à des fins électoralistes qui ne sont pas du goût de tous leurs partenaires de l’U.E., quand elles ne sont pas fustigées.