Benoît XVI aura marqué sa visite dans les territoires palestiniens occupés

Au cours de sa visite dans les territoires occupés de Palestine et notamment à Bethléem, le souverain pontife a tenu des discours qui ont sonné comme des espèces de gifles en direction de dirigeants de Tel Aviv.

Le pape Benoît XVI, en jugeant comme "tragique" le mur hideux érigé sur les terres palestiniennes pour protéger les colonies illégales israéliennes, en légitimant la création d'un Etat palestinien, en posant la question des réfugiés, des prisonniers, des déplacements vers les lieux saints, en évoquant les destructions considérables commises à Ghaza par l'Etat hébreu, il n'a pas évidemment manqué de soulever l'ire des hauts dignitaires de celui-ci.

Il était temps, en vérité, qu'une autorité de la dimension du chef de l'Eglise catholique rappelle l'Etat sioniste à ses devoirs élémentaires, lui qui se plaint sans discontinuer de l'injustice et de la cécité des hommes qui ont produit la shoah. Les gouvernements européens, eux-mêmes, qui ont tant de responsabilité dans cette shoah, ne peuvent pas même souffler le moindre mot désobligeant en direction du monde juif. Et celui-ci peut continuer librement de commettre les pires atrocités contre les Palestiniens, sans qu'il ne se trouve jamais de voix capable de l'arrêter.

Evidemment, les Israéliens et leur presse peuvent toujours, aujourd'hui, chercher des poux dans la tête du pape pour tenter de le discréditer, en essayant vainement d'ailleurs de trouver quelque trace de son passé qui soit indigne des fonctions qu'il assume à la tête de la chrétienté.

Le fait est, en tout cas, que ce dernier, pourtant Allemand de souche authentique, n'a pas eu froid aux yeux pour dénoncer ce qu'il croît être des injustices flagrantes dont le monde dit civilisé tient une grande part de responsabilité, car c'est bien lui, malgré ses dénégations, qui est vraiment à l'origine de la situation créée en Palestine.