Après un blocage imposé par Bouteflika, depuis maintenant une dizaine d'années, le plan d'arabisation de l'administration vient d'être relancé, selon tsa.com. La mise en application de la loi 8/09 du 25.08.08, à compter d'aujourd'hui, portant code de procédure civile et administrative, constitue la première démarche.
Par cette loi, l'administration judiciaire est fondée désormais à rejeter tout papier présenté dans une langue autre que l'arabe. Quelles que soient sa nature ou son objet, toute pièce appuyant une procédure judiciaire n'est plus acceptable si elle n'est pas écrite en arabe ou traduite régulièrement dans cette langue. Autrement dit, les traducteurs assermentés ont de beaux jours devant eux, qui doivent prendre en charge une quantité impressionnante de documents servant très souvent de justificatifs à l'appui d'une instruction en justice, comme les fiches de paie, les reçus de loyer, les contrats, etc.
D'aucuns voient dans cette reprise du plan d'arabisation l'offre de nouveaux gages aux islamistes par Bouteflika, au lendemain de sa reconduction à la tête de l'Etat pour un troisième mandat de cinq ans.
La présence, de plus, à la présidence de l'Assemblée populaire nationale de Belkhedem, intégriste islamiste, ne peut avoir pour effet que de peser de tout son poids pour la mise en application de la loi dont il détient sans doute une bonne part d'initiative.