Londres mais aussi ses alliés impliqués dans la torture par l'ONU

Le journal anglais, Le Guardian, révèle, dans son édition d'hier, que la Grande Bretagne est directement impliquée dans les mêmes actes de torture déjà reprochés à Washington.

Se référant à un document des Nations Unies, le quotidien indique que des officiers de Sa Majesté ont détenu des prisonniers au Pakistan "dans de prétendus lieux sûrs où ils ont été torturés".

En envoyant, de plus, des enquêteurs à Guantanamo, Londres, mais aussi d'autres capitales alliées, acceptaient tacitement les actes de torture et de mauvais traitements qui s'y pratiquaient, note le document par ailleurs, en ajoutant que les USA n'auraient jamais pu attenter aux droits de l'homme sans l'aide de leurs alliés.

Le MI5 (Military Intelligence, section 5) a déjà admis, il y a quelques jours, avoir participé aux interrogatoires musclés exercés contre un ressortissant britannique, Benyam Mohamed, qui vient d'être libéré de Guantanamo après 7 années d'emprisonnement.

L'Amérique et ses coalisés devraient donc cesser de donner des leçons en matière de respect des droits de l'homme, eux qui ont excellé des années durant dans la pratique aussi bestiale qu'abominable de la torture sur des êtres humains. Et en ce sens, oui, Obama a bien du pain sur la planche pour tenter d'effacer les effets condamnables et répugnants du règne de son prédécesseur.

Une commission parlementaire, à Londres, réclame l'ouverture d'une enquête à propos de l'implication des services britanniques dans la torture infligée à des prisonniers islamistes arrêtés aux quatre coins de la planète.

Même si le gouvernement a démenti aujourd'hui la véracité de ces actes, la commission chargée des droits de l'homme s'est déclarée convaincue de l'existence des débordements reprochés aux services secrets de Sa Majesté.

Elle reproche notamment aux autorités d'avoir institué un mur du silence sur le sujet, et dénonce le manque de coopération des ministères de l'Intérieur et des Affaires étrangères, ainsi que des responsables du MI5, qui refusent tous de témoigner devant elle.

Aussi, exige-t-elle une enquête indépendante, seule capable d'établir la vérité et de ramener la sérénité dans l'esprit des sujets britanniques.

Huit personnes, au total, accusent les services de les avoir torturées, notamment au Pakistan et au Maroc.