73 morts, tel est le bilan, encore provisoire, d'un coup de grisou qui a surpris des centaines de mineurs sur les lieux de leur travail. L'explosion s'est produite hier à 19 heures, heure d'Alger, dans la mine de charbon de Tunlan, à Gujiao, dans la province du Shanxi, en Chine.
Déjà, en 2007, une centaine de gueules noires ont été décimées dans les mêmes conditions dans une mine de la même région.
En retard sur les principales puissances mondiales, la Chine reste le seul pays tirant une grande part de son énergie à partir du charbon. Partout ailleurs, les centrales nucléaires ont remplacé de longue date déjà cette source d'énergie, humainement très dangereuse et d'un effet néfaste sur l'environnement et le réchauffement climatique.
C'est plus de quatre cents mineurs qui ont été pris sous le souffle de la dernière explosion. Aussi, en sus des morts, cent treize mineurs ont été jusqu'ici hospitalisés et une vingtaine d'entre eux se trouvent dans un état critique, indique l'agence officielle chinoise.
Au moins 3000 mineurs chinois ont perdu la vie durant l'année 2008, à cause des accidents de ce type et surtout d'un manque de maîtrise des règles de sécurité. Placées entre les mains d'entreprises privées, exclusivement portées sur la recherche d'un bénéfice maximum, les mines chinoises sont devenues extrêmement meurtrières. Face à une telle menace, le gouvernement semble être anormalement paralysé pour ne pas édicter des règles de sécurité applicables à titre préventif.