Sortie de chez elle, mercredi dernier vers 13 h, la petite Nabila n'a plus reparu depuis lors.
La petite fille, qui avait pour habitude de se rendre au centre ville d'Aïn-el-Hammam, à quelques deux centaines de mètres de la maison familiale, n'en était pas à sa première course dont on la chargeait auprès de l'épicier ou du boulanger. Mais, cette fois, elle n'est plus revenue chez elle. Et toutes les recherches effectuées pour retrouver sa trace, sitôt l'alerte donnée, se sont avérées vaines.
Ce qui tracasse les siens, c'est qu'il n'est pas question de s'attendre à une demande de rançon, la famille étant connue pour son extrême pauvreté. Et, dans un cas semblable, toutes les hypothèses sont permises, y compris celle plus vraisemblable que la malheureuse fillette soit tombée sous la férule d'un pédophile dont on imagine sans peine le sort funeste qu'il a pu lui réserver.
Or, de telles extravagances étaient totalement étrangères à la région jusqu'à l'apparition récente encore de tous ces crimes abominables qui sont devenus légion depuis l'apparition du terrorisme islamiste, le développement de la drogue, la multiplication des atteintes à la pudeur, etc.
Dans un Etat, enfin, particulièrement marqué par son absence déplorable à différents stades, rien ne prémunit le citoyen, il est vrai, contre toute espèce de surprise pouvant attenter à sa dignité, voire à sa vie même.