Une analyse publiée dans Ria Novosti, à ce propos, résume :
* Au plan politique, une percée notable de la technologie iranienne, qui, qu'on le veuille ou pas, place désormais Téhéran au rang des puissances activant dans le domaine spatial. L'engagement pris d'envoyer, avant la fin de l'année iranienne (s'achevant en mars), un satellite dans l'espace aura donc été tenu.
* Au plan technique, de possibles et grandes insuffisances que ce dernier lancement ne manquera pas de révéler. Car, s'il est manifeste qu'un engin a été effectivement envoyé dans l'espace, rien n'assure qu'il y gravitera le temps assigné et qu'il ne se déviera pas de sa trajectoire, dans quelques semaines, quelques jours ou quelques heures seulement. De là, donc, à estimer d'ores et déjà que l'Iran devient une menace, c'est à coup sûr une gageure qui ne résiste pas longtemps à la controverse. Tout un monde séparerait, en effet, la réalisation d'un lancement dans l'espace de la maîtrise ultérieure de l'engin propulsé. Et, en ce sens, Téhéran se considère lui-même loin de constituer une menace quelconque pour l'humanité ou un pays donné.
Enfin, le résultat seul restant déterminant, c'est à l'honneur de Téhéran d'avoir surmonté tant d'obstacles, naguère considérés pourtant si infranchissables. Il mérite tous les encouragements à persister dans sa voie, celle de poursuivre sa mission sans céder aux pressions et aux dénigrements et en ne comptant que sur ses propres forces.