350 millions de fausses coupures de 1000 dinars ont été saisis par la police financière italienne (G.D.F.), dans une imprimerie clandestine de Naples, annoncent les journaux d'aujourd'hui.
Des machines d'imprimerie sophistiquées étaient à l'oeuvre pour imprimer ces billets, quasiment dans les règles de l'art. Aussi bien le papier utilisé, qui répondait aux normes, que les fils insérés en filigrane ou la grande qualité de l'impression, tout chez ces faussaires semblait être réfléchi suffisamment pour permettre aux faux billets de circuler sans anicroche.
Un seul employé, typographe de son état, a été pris en flagrant délit d'impression de ces faux. Mais il ne semble pas risquer grand chose, au regard de la loi italienne : seulement 3 à 12 ans de prison et une amende de 500 à 3000 euros environ.
Les policiers s'interrogent encore sur les tenants et aboutissants de ce trafic qui atteint la seule économie algérienne. Les dinars ne sont en effet ni convertibles ni négociables à l'extérieur du pays. Mais, mis en circulation en Algérie, il est quasiment certain qu'ils risquent de porter un lourd préjudice à l'économie nationale.
Il y a lieu enfin de s'interroger sur la possibilité envisageable que des billets autres que ceux saisis en Italie sont déjà en circulation en Algérie. Dans quelles proportions ? et où ? c'est la question que les services de la Banque centrale algérienne devraient plutôt se poser de toute urgence, en attendant d'obtenir quelque lumière de l'enquête engagée par GDF.