C'est encore heureux qu'en Algérie le vent ne souffle qu'entre 90 et 100 km/h, causant seulement quelques dégâts sans grande gravité. Des toits se sont effondrés principalement à Oran, où l'on déplore une femme blessée. Des arbres ont été également arrachés ici ou là sans faire de victimes. En Europe, l'on parle d'une dizaine de morts au moins en Espagne, de quatre autres en France et de nombreux blessés s'ajoutant à une liste bien longue de destructions de maisons, de toits arrachés, de voitures retournées, de bateaux renversés, etc.
Le manque d'entretien, qui affecte l'ensemble du parc immobilier algérien, rend tellement fragile ce dernier que d'aucuns redoutent de bien plus graves conséquences encore avec des pluies qui n'en finissent pas de tomber cet hiver. Quinze morts ont été signalés déjà la semaine passée à l'échelle du pays et le bilan des destructions n'est pas encore établi.
Voici donc deux années de suite, marquées par la rigueur du froid se combinant avec des pluies torrentielles, qui se détachent totalement d'une longue succession d'hivers quasiment secs.
N'est-ce pas qu'après une période anormale de sécheresse a succédé une autre exceptionnellement pluvieuse ? D'aucuns y voient les effets directs du réchauffement climatique qui risquent d'hypothéquer l'avenir si le monde n'y prend pas garde. D'autres, qui se prêtent trop facilement au fanatisme, croient lire dans le ciel une punition divine pour le gaspillage auquel cède tout un chacun, dans sa vie de tous les jours.