Le discours d'adieu de Bush

Le règne de Bush s'achève enfin dans les trois ou quatre prochains jours, au soulagement général de la planète entière. Non seulement les divers peuples qui ont subi le martyre de sa bestialité pendant ces huit dernières longues années mais aussi de nombreux autres que son ignorance a ruinés, y compris au sein de son propre pays, sont aujourd'hui heureux d'applaudir son retrait définitif de la scène publique.

L'ivrogne dérangé, promu au rang de chef d'Etat par la grâce du père Bush et de ses anciennes ouailles de la CIA, devra désormais retourner à ses beuveries et à ses escroqueries habituelles, faute de ne pouvoir être capable à tout le moins de rédiger ses propres mémoires.

Pas même ses collaborateurs, réunis pour le discours d'adieu, hier, à la Maison-Blanche, ne lui ont fait l'honneur de venir l'écouter. Il a fallu combler, a-t-on dit, cette vaste salle de conférence, ouverte pour la circonstance, par des stagiaires et autres figurants de la claque.

Ses collaborateurs n'avaient, en vérité, nul besoin d'entendre pour l'énième fois ses vantardises et autres turpitudes qui ont mis à nu ses faiblesses morales en précipitant celles du pays, tout entier désigné à la vindicte mondiale désormais. Les Etats Unis, eux qui se distinguaient jadis par leurs solides convictions pour les droits de l'homme et les libertés individuelles, sont devenus au grand jour un pays de tortionnaires, de menteurs, de voleurs et d'assassins. Ils n'ont eu aucune honte non seulement à ôter la vie gratuitement à des dizaines, voire à des centaines de milliers d'êtres humains, mais ils se sont emparés illégalement de leur pays et de leurs ressources, au grand dam de la communauté internationale et avec la bénédiction presque ouverte d'une organisation devenue fantoche, l'ONU.

Mais Bush ne s'est pas arrêté là. Par sa faute, sa cécité, son incompétence et son inculture, il est aussi à l'origine de la crise économique qui secoue le monde entier. C'est bien à cause de son initiative irréfléchie et scandaleuse à propos de l'immobilier que la crise des subprimes est née. Elle a ruiné d'abord des dizaines de milliers d'Américains des couches défavorisées avant de mettre sinon en faillite du moins en danger des dizaines de banques d'affaires du monde entier, avec toutes les conséquences en cascade que l'on sait sur l'économie mondiale. C'est bien aussi à cause du chauvinisme mal placé de Bush que le monde n'a pu adopter jusqu'ici les mesures de sauvegarde qu'impose le réchauffement climatique.