Il n'y a pas qu'en Algérie où la foule, en s'agglutinant devant les magasins, sinon aux stations de bus, peut à tout moment mettre en danger la vie d'un homme, d'une femme ou d'un enfant.
C'est à New York, cette fois, que les clients d'un magasin, accourus, en ce vendredi 28 novembre, dès le petit jour pour les soldes de fin d'année, ont écrasé l'un des employés, au moment de l'ouverture des portes. L'homme, âgé de 34 ans, a succombé à ses blessures, après avoir été écrasé par des dizaines de clients se précipitant vers les rayons. De plus, quatre autres personnes, des employés ayant tenté de venir en aide à leur collègue, ont aussi été victimes de ces bousculades insensées ; elles ont été transportées pour des soins à l'hôpital.
Un des clients, interrogé par Associated Press, a donné de cette foule une image suffisamment éloquente : les gens s'étaient comportés "comme des sauvages. Quand on leur a dit qu'ils devaient partir parce qu'un employé avait été tué, ils ont commencé à crier : 'ça fait une journée que je fais la queue'. Et ils ont continué à acheter", a-t-il déclaré.
De telles scènes d'hystérie sont pourtant devenues coutumières pendant la période connue sous le nom de Black Friday, écrit le New York Times, qui déplore que les magasins se distinguent dans l'art "de créer un sentiment de manque alors que l'on est en pleine abondance, une anxiété qui oblige à agir immédiatement pour ne pas passer à côté".