Quinze jeunes lycéennes ont été vitriolées hier, à proximité de leur lycée, à Kandahar, en Afghanistan.
Du temps des Talibans au pouvoir, les Afghanes souffraient non seulement de l'interdiction d'aller à l'école et de travailler à l'extérieur, mais elles étaient astreintes au port du costume réglementaire de rigueur : la burka.
Des jeunes en motocyclettes ont attaqué sauvagement ces jeunes filles en projetant de l'acide sulfurique sur leur visage. Malgré les soins reçus à l'hôpital où elles ont été immédiatement transportées, la plupart d'entre elles souffrent de brûlures atroces.
Cet acte, que l'on dit signé par les Talibans, vient rappeler au monde que ces fanatiques exercent toujours leur mainmise sur le pays et ses populations. Il évoque aussi des scènes semblables qui avaient quotidiennement cours dans les rues algériennes au tout début des années quatre-vingt-dix où les cohortes du FIS régnaient en maîtresses du pays. Et c'était à la même époque, pourtant, que le monde occidental, au nom de la défense de la démocratie, voulait imposer à l'Algérie l'entrée en lice de ce parti intégriste aux commandes de l'Etat.