Selon lefigaro.fr, « Le 8 avril à 16 heures (18 heures à Paris) la résidence de France située dans la commune de Cocody a été la cible de deux tirs de mortier et d'un tir de roquette à partir de positions tenues » par des éléments des forces armées toujours loyales à Laurent Gbagbo, indique l'ambassade. Avant de préciser : « C'est la deuxième fois en moins de 48 heures que cette emprise diplomatique fait l'objet d'une attaque délibérée ». Mercredi soir, la résidence de l'ambassadeur de France avait été déjà attaquée par les forces pro-Gbagbo à l'occasion de l'exfiltration de l'ambassadeur du Japon, dont la demeure officielle est située à proximité, ajoute encore lefigaro.fr.
Il est clair que ces deux attaques répondent au mitraillage à partir d'hélicoptères de la Force Licorne, dont dispose la France en Côte d'Ivoire, du palais présidentiel et de la résidence qu'occupent toujours illégalement le rebelle Gbagbo et ses sbires.
Or Paris se prévaut d'un mandat de l'ONU pour venir en appoint à l'Onuci, la force onusienne de maintien de la paix installée en Côte d'Ivoire, qui a mission de réduire au silence les armes lourdes, comme les chars et les canons, qu'utilise la protection rapprochée de Gbagbo pour attaquer les populations civiles alentour.
Jouant son va-tout, ce dernier, assiégé par les forces républicaines et abandonné de ses principaux collaborateurs, est condamné à se rendre dans les heures ou les jours qui viennent. Et comme, de plus, il n'a pas cru bon de saisir la perche qui lui avait été généreusement tendue au fil des mois derniers par son adversaire, le président légalement élu Ouattara, l'ordre est de le capturer vivant pour le remettre vraisemblablement entre les mains de la Cour pénale internationale qui a instruit déjà des poursuites dans ce sens.