M'hand
Nombre de messages : 434 Date d'inscription : 10/05/2007
| Sujet: L'explosion sociale du Sénégal donne-t-elle le signal ? Ven 23 Nov - 20:07 | |
| Les journaux sénégalais se sont faits l'écho, il y a quelques jours, des premières alertes sociales attendues du renchérissement généralisé des produits de première nécessité. Aujourd'hui, ils font le constat des premiers dégâts d'une situation sociale qui dégénère brusquement, avec les violentes échauffourées qui, avant-hier, ont secoué la capitale et d'autres agglomérations de l'intérieur. " Bagarres de rue entre policiers et marchands ambulants, marches des forces syndicales, casses de véhicules et de cantines, pneus incendiés, intifada", rapporte le journal Sud Quotidien, ont donné la mesure des réactions nées des souffrances endurées par les populations au chômage ou à bas revenus. Comparé au train de vie abusif de l'Etat, d'un côté ; et, de l'autre, au luxe effarant des milieux favorisés, le pouvoir d'achat des masses qui se dégrade continuellement ne pouvait déboucher que sur ces affrontements, déplore le journal. Il est vrai, ajoute-t-il, que le cloisonnement opéré à leurs frontières par l'Europe et les Etats-Unis anéantissent tout espoir pour les Africains d'une façon générale d'y aller chercher du travail. Mais il est non moins vrai aussi que l'Afrique n'est pas l'Asie, où l'esprit d'initiative joint à la volonté de s'en sortir, en dépit pourtant des populations en surnombre, donnent suffisamment de motivations aux Asiatiques pour se retrousser les manches et d'assumer leur destin. Malheureusement, tel n'est pas le cas des Africains qui, malgré leurs richesses minières énormes, continuent, depuis des décennies, de végéter au gré des nombreux dictateurs qu'ils se sont donnés, préférant tendre la main ou attendant, plus singulièrement, que le ciel vienne enfin à leur rescousse. Aujourd'hui, c'est malheureusement le Sénégal, pays bien moins contaminé que d'autres par la gangrène de la corruption, de la magouille et autres fléaux qui rongent l'Afrique, qui sonne l'alarme. Mais, demain, qu'en sera-t-il de tous les autres pays, plus ou moins surpeuplés, le plus souvent davantage exposés à la rapine des coteries au pouvoir qui s'accaparent l'essentiel des ressources nationales ? | |
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