Un tournant décisif pour l'écologie vient d'être pris, à travers les décisions heureuses et pour le moins inattendues annoncées par Sarkozy, aujourd'hui.
En instituant une taxe carbone, en ouvrant la lutte contre les pesticides (voir les ravages causés par eux dans l'article "Biocarburants - mythes et réalités" inséré dans cette même rubrique), en défendant enfin le principe de précaution dans l'intention de responsabiliser les pollueurs, le président français a donc répondu aux attentes des écologistes du Grenelle de l'environnement, réunis à l'Elysée.
"Vos propositions, je les fais miennes, je les porterai et je les mettrai en oeuvre", a-t-il martelé à l'attention de ces derniers, avant d'ajouter : "Je veux que le Grenelle soit l'acte fondateur d'une nouvelle politique, d'un new deal écologique en France, en Europe et dans le monde".
En décidant surtout de programmer la réduction de moitié de la consommation des pesticides, il enjoint à son ministre de l'agriculture d'engager d'urgence les recherches permettant de découvrir les substances à leur substituer.
D'un autre côté, il a souhaité "que la culture commerciale des OGM soit suspendue, en attendant les conclusions d'une expertise à conduire par une instance qui sera créée avant la fin de l'année".
Enfin, il a appelé l'ensemble de l'UE à étudier "dans les six mois, la possibilité de taxer les produits importés de pays ne respectant pas le protocole de Kyoto".