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 L’Iran prend sa revanche sur l’histoire

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Akhroub

Akhroub


Nombre de messages : 227
Date d'inscription : 10/05/2007

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MessageSujet: L’Iran prend sa revanche sur l’histoire   L’Iran prend sa revanche sur l’histoire EmptyLun 28 Mai - 21:19

Tout le monde et en particulier les Français se souviennent des longues tractations et de leurs soubresauts commerciaux qu’au plus fort de leur rayonnement, du temps du shah, les Iraniens avaient conduites avec la France de Giscard, puis de Mitterrand, pour se doter d’installations nucléaires, à caractère dit civil par euphémisme.

Second exportateur de pétrole du Moyen Orient, pays extrêmement riche de ses pétrodollars, l’Iran s’ouvrait alors à l’Occident en général qui venait y déverser ses armes les plus sophistiquées, ses usines ultra modernes clés en mains, ses ingénieurs et techniciens prêts à coopérer dans tous les domaines. N’est-ce pas qu’on évoquait, à ce moment-là, l’imminence d’un développement inégalé de ce pays, apparemment décidé à fermer définitivement la page sur son archaïsme d’antan. Aussi, bien vite devenue un pôle d’attraction envié par bien des capitales voisines ou concurrentes, Téhéran réussissait-elle l’exploit, en l’espace de quelques années seulement, de mettre en concurrence les plus grandes firmes mondiales venant se disputer les juteux marchés offerts. Le shah, profitant à son tour de son audience grandissante auprès des grands de ce monde, avait vite saisi, de son côté, l’opportunité de tenter de mettre immédiatement en adéquation, dans son pays, les capacités ainsi démultipliées de développement avec sa puissance militaire de premier ordre, promptement érigée par nombre de ses laudateurs au 2è ou 3è rang mondial.

L’appétit venant en mangeant, le shah, Rezza Pahlevi, aux visées donc lointaines, projetait, ainsi, sous couvert d’installations à usage civil, de réaliser sa propre « bombe », avec l’aide spontanée des Français, les Américains ayant les premiers décliné l’offre, pour ne pas gêner, bien sûr, l’allié de toujours, Israël, d’un côté, et le généreux bienfaiteur, l’Arabie saoudite, de l’autre.

Giscard, l’oreille attentive, s’était empressé, en effet, de profiter de l’aubaine, rarissime en ces temps d’essoufflement généralisé de l’économie mondiale. Des accords ont été rapidement négociés et conclus à l’effet de fournir à l’ancienne Perse les tout premiers embryons de la technologie tant convoitée. Et pour mieux prouver la disponibilité de la France à pousser encore plus avant son assistance, le président français en était arrivé à proposer et à obtenir de son prestigieux client son association, à hauteur de 5%, dans le capital d’Eurodif, un organisme public français, spécialisé dans la recherche nucléaire, lequel souffrait alors d’un manque crucial de financement.

Mais si les pétrodollars de l’Iran étaient tant désirés pour les besoins de sa relance, la France, en vérité, ne cultivait guère l’intention de jouer franc jeu avec son partenaire, chose dont celui-ci ne tarderait pas à s’apercevoir et le conduirait d'ailleurs à exiger autre chose de beaucoup plus sérieux, les clés du problème, en contrepartie de son propre engagement financier comme associé d’Eurodif. Et l’Iran n’étant pas Israël, il devenait vite évident, particulièrement après l’éviction du shah et de son régime par la nouvelle équipe de Khomeini, présentant moins encore de gages qu’elle suscitait d’inquiétude au sein de la communauté internationale trop profondément intriguée par ses positions singulières, qu’il lui faudrait déchanter et ne compter désormais que sur ses seules et uniques forces pour amorcer la moindre avancée en matière nucléaire. Il est vrai qu’aux yeux des principaux dirigeants de ce monde, le cercle de cette haute technologie s’entend et doit rester rigoureusement fermé, tout particulièrement à l’endroit de tous les pays du Tiers- monde, dont les peuples aspirent plutôt à manger à leur faim qu’à s’engager dans des processus qu’ils n’ont et ne peuvent avoir les moyens matériels, humains et financiers de maîtriser.

Mais une telle leçon, en un sens pleine de sagesse, ne pouvait et ne saurait trouver d’écho en Iran, soumis contre son gré à l’épreuve, d’abord, d’une guerre aussi sanglante qu’injuste imposée par son ennemi déclaré, l’Irak, adroitement manipulé à dessein par ses voisins arabes et l’Occident tout entier, et ensuite de l’hégémonisme dévastateur de ce dernier résolu à s’accaparer désormais, de force au besoin, l’ensemble du pétrole que recèle le Moyen Orient, seul et dernier réservoir potentiel identifié sur la planète.

L’Iran se devait donc de se déterminer : plier l’échine, tout comme les Arabes voisins, devant l'Occident ou rejeter en bloc son vulgaire projet de Nouveau Moyen Orient, concocté par le sanguinaire Bush et ses acolytes, au nom duquel cet hégémonisme se manifeste d’ores et déjà avec une grande brutalité. Et sans rien démordre de son tempérament de battant, plus que jamais décidé à relever le défi, ce pays a donc rapidement fait son choix. Son intention arrêtée est bien de produire, quoiqu’il lui en coûte, cette bombe si prisée, qui permet seule à ses rares détenteurs de forcer résolument le respect, et de trouver porte ouverte dans la cour des grands.

Sans attendre, l'Iran y a donc mis apparemment tous les moyens, puisque Baradey, de l’AIEA, reconnaît lui-même, à l’issue de sa dernière visite sur les lieux, que l’avancée des travaux est telle qu’il ne reste plus qu’à changer de ton à l’égard de Téhéran. Décrypté autrement, ce message fait songer à l’Allemagne, pourtant détruite de fond en comble en 1945, qui s’est vite relevée grâce à son potentiel humain quasiment intact, et fait le lien avec l’Iran, parvenu désormais à disposer, en matière nucléaire, de connaissances scientifiques suffisamment avancées pour être capable, même après sa destruction éventuelle, de reprendre, au besoin dès le lendemain, ses recherches, au point même où il les aurait abandonnées la veille. Poussant plus loin, Baradey a même laissé sous entendre que non seulement c’est bien trop tard pour arrêter un processus aussi bien avancé, mais qu’on ne peut indéfiniment refuser à l’un ce que l’on a accepté de bon ou mauvais gré à l’autre.
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Faïza

Faïza


Nombre de messages : 265
Date d'inscription : 12/05/2007

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MessageSujet: Re: L’Iran prend sa revanche sur l’histoire   L’Iran prend sa revanche sur l’histoire EmptyMar 5 Juin - 22:36

En dépit d’une troisième résolution, sous n° 1747, du Conseil de sécurité, récemment prise à l’unanimité contre l’Iran, rien ne laisse supposer que le pays des mollahs se soit décidé à arrêter ses travaux de recherche nucléaires. Bien au contraire, à en croire les informations diffusées ici ou là, Téhéran semble multiplier désormais le nombre des centrifugeuses mises en service. Elles se comptent à plus de 3000, aujourd’hui. Et, à cette allure, estiment les spécialistes, moins d’un an suffira pour produire la quantité de plutonium nécessaire pour la construction d’un premier prototype de la bombe.

Or, l’Iran prétend, peut-être avec raison, que ses activités restent toujours d’ordre civil, l’aspect militaire n’étant à aucun moment seulement envisagé. Aussi, le bruit de bottes et la présence inhabituelle d’une flotte de guerre anglo-américaine, qui, durant ces quatre ou six derniers mois, faisait craindre le pire, restent-ils apparemment sans grande portée sur la décision des dirigeants iraniens. Pas non plus le moindrement inquiets des retombées à venir des sanctions inscrites dans la dernière résolution onusienne, ces derniers donnent à tout le moins l’impression d’être dans leur bon droit.

Au fond, si aucun des pays disposant aujourd’hui de la bombe ne s’était, du temps de ses propres expérimentations, jamais trouvé confronté à une telle pression, ne faut-il pas justement voir dans l’ingérence présente du Conseil de sécurité un acte qui cache mal une certaine hostilité mal placée à l’endroit d’un pays, l'Iran, qui ose simplement refuser de plier l'échine sous le diktat américain ? Tout le monde, au demeurant, sait qu’Israël, l’ami de toujours des USA, dispose de centaines de bombes prêtes à l’emploi et capables de détruire toute la planète, au besoin. Mais, a-t-on jamais levé le petit doigt pour dénoncer une telle politique de deux poids deux mesures, qui n’a cours que dans les esprits étriqués de certains dirigeants de ce monde ?
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Ouahiba

Ouahiba


Nombre de messages : 227
Date d'inscription : 14/05/2007

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MessageSujet: Re: L’Iran prend sa revanche sur l’histoire   L’Iran prend sa revanche sur l’histoire EmptyMar 10 Juil - 21:25

Un progrès semble avoir été accompli dans la bonne direction, en Iran, constate El-Baradei, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), au retour des Inspecteurs de son agence qui s’étaient rendus sur le site de Natanz.

Même si des photos satellites prises le 11 juin dernier, laissent supposer que l’Iran construit un nouveau complexe sous la montagne, près de Natanz, pour mettre à l’abri ses installations contre un éventuel bombardement aérien, El-Baradei a bon espoir que le ralentissement observé du processus de mise en place de nouvelles centrifugeuses marque un signe de recul de l’Iran. Pour lui, par ce geste Téhéran montre qu'il s’est ravisé au devoir de se plier aux exigences de la communauté internationale.

Mais les Etats-Unis restent sceptiques à ce sujet. Ils se demandent s’il n’y a pas là une ruse politique ou simplement une interruption d’ordre technique.

Les prochains jours nous éclaireront sans doute sur l’état réel de l’avancement de son programme nucléaire par l’Iran. D’ici là, les nations occidentales réfléchiront encore à la nature des nouvelles sanctions à prendre contre lui.
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