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 Syrie : l'opposition prend les armes

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Ouchen

Ouchen


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Syrie : l'opposition prend les armes Empty
MessageSujet: Syrie : l'opposition prend les armes   Syrie : l'opposition prend les armes EmptySam 1 Oct - 16:43

Le Point.fr - 30/09/2011
par Armin Arefi

Six mois après le début de la répression en Syrie, le Conseil de sécurité de l'ONU n'arrive toujours pas à s'accorder sur une résolution appelant à la fin de la violence dans le pays. Les pays européens avaient pourtant revu à la baisse leur texte initial, évoquant uniquement des menaces de sanctions contre Damas en lieu et place de mesures punitives immédiates. Mais ils se sont encore heurtés au refus de la Russie et de la Chine, qui ont rejeté toute idée de sanction à l'encontre de leur indéfectible allié. Les deux pays ont néanmoins ouvert pour la première fois une porte de sortie, en se disant prêts à voter une résolution "promouvant le dialogue".

"Il s'agit tout de même d'un progrès. En votant une résolution, la Russie et la Chine s'engagent dans un cycle pouvant entraîner d'autres résolutions cette fois assorties de mesures punitives", estime Ignace Leverrier, ancien diplomate français et grand connaisseur de la Syrie. "Les Russes ne veulent pas d'automaticité des sanctions car ils tiennent à leurs intérêts en Syrie. Mais leur position devient de plus en plus indéfendable."

Une jeune fille décapitée

Sur le terrain, la situation s'aggrave de jour en jour. Il y a une semaine, on apprenait ainsi de l'Observatoire syrien des droits de l'homme, principale source fiable de l'ensemble des médias internationaux depuis leur expulsion de Syrie, le sort subi par une famille de Homs. Mohammad al-Hosni, activiste syrien de 27 ans, était recherché par les forces de sécurité syriennes. Le 27 juillet dernier, sa soeur Zainab, âgée de 18 ans, disparaît sans laisser de traces. Son frère sera finalement arrêté le 10 septembre et conduit dans les locaux de la section de la Sécurité politique à Homs.

En prison, le jeune militant est torturé à mort. Trois jours plus tard, sa mère reçoit un coup de téléphone. Elle est sommée de venir à la morgue pour identifier le corps de son fils. Sur place, elle retrouve le cadavre présentant des traces de torture, notamment des contusions dans le dos et des brûlures de cigarettes à divers endroits. Des balles sont retrouvées dans le bras droit, la jambe droite, et dans la poitrine. C'est alors qu'on annonce à la mère que le corps d'une jeune femme portant le même nom de famille a été admis dans l'établissement. C'est celui de Zainab. Elle a été décapitée, écorchée et a eu les bras tranchés, sans doute parce que l'on recherchait son frère.

"Crimes contre l'humanité" (Amnesty International)

"Au cours des derniers mois, nous avons recensé d'autres cas de manifestants dont les dépouilles ont été remises mutilées à leurs familles, mais ce cas est particulièrement monstrueux", indique Philip Luther, directeur adjoint du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d'Amnesty International. Pendant ce temps-là, la répression continue. D'après l'observatoire syrien des droits de l'homme, six civils, dont deux enfants, ont été tués dans le gouvernorat de Homs (centre), portant le nombre total de morts à 2 700 depuis le début de la contestation en mars.

"Aucun signe n'indique que les tortures et les homicides déclinent en Syrie, affirme Philip Luther. Le nombre croissant d'informations faisant état de personnes qui meurent derrière les barreaux ne fait qu'apporter la preuve que des crimes contre l'humanité sont commis et doit inciter le Conseil de sécurité de l'ONU à saisir la Cour pénale internationale de la situation en Syrie." Face à l'aggravation des sévices et au mutisme de la communauté internationale, certains opposants syriens auraient changé de stratégie et pris les armes. Plusieurs médias occidentaux font état de la récente défection de nombreux soldats de l'armée régulière pour former deux corps frondeurs : l'"Armée syrienne libre", et le "Mouvement des officiers libres".

35 soldats tués

D'après le Washington Post, la nouvelle entité posséderait un nombre relativement restreint de soldats, ayant trouvé refuge aux frontières turque et libanaise, ou au sein de villes syriennes. "Vous ne pouvez remplacer ce régime que par la force et le bain de sang", explique le général Riad Assad, chef de l'armée dissidente. Selon lui, "les pertes ne seront pas plus importantes que ce qui arrive en ce moment, avec les meurtres, la torture et la disparition de corps". Le New York Times va encore plus loin en évoquant le chiffre de 10 000 soldats séditieux, d'après un responsable américain.

Contacté par Le Point.fr à Damas, l'écrivain et opposant historique syrien Michel Kilo confirme la présence de "plusieurs milliers de soldats armés" ayant fait défection, et qui protègent dorénavant leurs villes d'origine. "La pression militaire exercée sur les manifestants les oblige à songer à prendre les armes", explique-t-il, en démentant toutefois qu'ils soient passés à l'acte. Le militant insiste d'ailleurs sur le danger potentiel d'une telle action : "Même si leurs slogans sont pacifiques et démocratiques, les manifestants ne possèdent pas cette culture. La lutte armée peut favoriser l'intégrisme islamiste." Directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme, et à la tête d'un vaste réseau de correspondants anonymes en Syrie, Rami Abdul Rahmane minimise la quantité de soldats rebelles évoquée.

D'après lui, ils seraient moins de 1 000 sur l'ensemble du territoire, la plupart d'entre eux n'étant que des conscrits de moins de 20 ans ayant abandonné leur service militaire. Quoi qu'il en soit, ceux-ci auraient pourtant réussi à infliger de lourdes pertes à l'armée syrienne. Cachés depuis mardi dans la ville de Rastane et bénéficiant du soutien de la population locale, ils auraient causé la mort d'au moins 35 soldats.

(http://www.lepoint.fr/monde/syrie-l-opposition-prend-les-armes-30-09-2011-1379300_24.php)
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