Non satisfaits par la lenteur que prennent les autorités égyptiennes à engager les réformes attendues après la chute de Mubarak, les manifestants cairotes se sont rassemblés par dizaines de milliers cet après-midi à la place Tahrir.
Ils viennent réclamer "la fin de la corruption politique" et une nouvelle constitution "maintenant et pas plus tard".
Ce sont les jeunes, les mêmes qui s'étaient organisés sur Facebook pour faire tomber le régime de l'ex despote, qui ont fait appel à une nouvelle "journée de colère".
À Charm-el-Cheikh, dans le Sinaï, des centaines de personnes ont demandé devant l'hôpital où il est soigné et placé en détention provisoire que Mubarak soit transféré en prison.
Les manifestants ont réclamé également le renvoi de responsables de l'ancien régime se trouvant toujours en activité ainsi qu'un retour au pouvoir civil.
"Nous voulons un procès public pour Moubarak et les voleurs", criait la foule", peu convaincue de la sincérité de l'annonce mardi d'un procès pour l'ancien raïs.
Certes, il est toujours question de tenir des élections législatives en septembre prochain, mais aucune décision ne semble avoir été prise officiellement quant à la nouvelle constitution et à l'élection présidentielle.
Le sommet du G8, qui s'est achevé aujourd'hui, a décidé de venir en aide à l'Égypte embourbée dans des problèmes économiques très préoccupants, à hauteur de 10 milliards € d'ici à 2012.
avec l'AFP