Attentat à Marrakech : 14 morts et de nombreux blessés

Vers midi, une explosion d'origine criminelle a causé, au premier étage d'un café de Marrakech, au Maroc, la mort de 14 personnes, dont 11 étrangers (y compris deux Français et un Anglais, dit-on), et blessé vingt autres. Le café est situé sur la place, très fréquentée par les touristes, appelée Djemaa el-Fna. "Immédiatement, les gens se sont pressés vers le bâtiment, dont la structure est vraiment amochée. Le rez-de-chaussée et la terrasse du premier étage ont été grandement endommagés par l'explosion", a indiqué le journaliste de L'Express, Boris Thiolay, qui se trouvait sur place

L'enquête est en cours pour déterminer l'origine exacte de la déflagration. L'hypothèse de la mise à feu de bombonnes de gaz par un kamikaze semble être néanmoins accréditée provisoirement, en attendant la déclaration officielle des autorités locales.

Cet attentat a donné lieu à un grand émoi dans la ville comme à travers tout le Maroc, où l'on redoute énormément les effets, au plan touristique tout particulièrement, de ce type d'action criminelle.

Un nouveau bilan fait état désormais de 16 morts, 2 personnes ayant succombé à leurs blessures dans la nuit.

On apprend également, de sources médicales, que 8 des victimes décédées sont françaises, 1 néerlandaise et 1 autre anglaise. Mais leurs noms n'ont pas encore été rendus publics.

Parmi les 23 blessés, 18 sont également étrangères.

Les enquêteurs, enfin, sans privilégier la piste des réseaux islamistes, poursuivent leurs investigations dans toutes les directions. C'est du moins le sens du propos attribué à la déclaration de Khalid Naciri, ministre marocain de la communication et porte-parole du gouvernement.

Le nombre des victimes est corrigé à la baisse. Il s'agit de 15 morts, dont 6 Français et non 16 dont 8 Français.

Apparemment l'attentat n'a pas grandement affecté le tourisme dans la localité ni d'ailleurs à l'échelle du Maroc. Aucune panique n'est observée en effet parmi les étrangers en visite.

Il semble que l'engin explosif ait été amorcé à distance. Selon le ministre de l'Intérieur, Taïeb Cherkaoui, intervenu devant le parlement : "les premières enquêtes ont montré qu'un produit explosif composé du nitrate d'ammonium ainsi que deux explosifs péroxyde d'acétone (TATP), en plus de clous et l'explosion a été déclenchée à distance", a-t-il indiqué.

La thèse du kamikaze est désormais écartée pour laisser place au scénario d'un client ayant déposé à l'intérieur du café un sac contenant la bombe. Et un portrait-robot est établi avec le concours de 2 Hollandais ayant déclaré suspecter deux clients qui s'étaient présentés peu avant l'explosion dans l'établissement public.