Un attentat terroriste cause 31 morts et 130 blessés à Moscou

Un attentat suicide a été perpétré cet après-midi à l'aéroport moscovite de Domodedovo, causant 31 morts et 130 blessés, dont 20 dans un état grave.

"Le kamikaze s'est fait exploser alors qu'il se trouvait parmi la foule qui attendait les voyageurs" dans la zone internationale, a indiqué une source policière à l'agence RIA Novosti.

À cette heure, huit avions venaient de décharger des centaines de passagers qui allaient prendre livraison de leurs bagages au terminal des arrivées des vols internationaux.

La bombe était d'une puissance équivalant à 5 kg de TNT et remplie de fragments de métal, selon Ria Novosti.

Toutes les gares et aéroports du pays ont été aussitôt mis en état d'alerte. Le président Medvedev à lui-même annulé son voyage vers Davos.

Il y a moins d'un an un double attentat suicide, œuvre de deux femmes kamikazes originaires du Caucase, a été commis dans le métro de Moscou, se soldant par la mort de 40 personnes et en blessant 100 autres.

Il faut rappeler que Moscou est aux prises avec des mouvements islamistes dans le Caucase qui se signalent de temps à autre par des attentats meurtriers à travers tout le pays.

Le bilan des morts s'établit désormais à 35, soit 4 de plus et celui des blessés à 86, dont une quarantaine dans un état grave, selon Interfax. 6 blessés ont été identifiés comme étrangers, d'après les agences de presse.

Les premières investigations permettent d'avancer que le kamikaze n'est autre qu'une femme. « L’explosion s'est produite au moment où la présumée terroriste a ouvert son sac », ont indiqué les policiers à l’agence Ria Novosti.

À la télévision russe, le président Medvedev a déclaré : « Nous devons tout faire pour que les bandits qui ont commis ce crime soient identifiés et traduits en justice, et que les repaires de ces bandits soient liquidés. »

D'après la police encore : « La terroriste était accompagnée d’un homme, qui se trouvait à ses côtés et a eu la tête arrachée par l’explosion». Elle a ajouté : « Il n’est pas exclu que les terroristes aient eu l’intention de laisser l’engin explosif dans la salle, et que l’explosion ait eu lieu de manière accidentelle. » « Ou bien elle a été déclenchée à distance, bien qu’aucun élément ne permette pour l’instant d’étayer cette version ». Pour la police, c'est là : « une technique habituelle qu’utilisent les ressortissants du Caucase du nord. »

Suite aux premiers résultats de l'enquête déclenchée à Moscou à propos de cet attentat, le président Medvedev a limogé plusieurs agents du Service fédéral de sécurité (FSB - ex-KGB), annoncent les agences de presse russes.

Ces limogeages s'ajoutent à ceux d'un responsable du ministère de l'Intérieur et de hauts fonctionnaires de Gosavianadzor, Rostransnadzor et Rosaviatsia, trois agences fédérales chargées notamment de la sécurité des transports aériens.

Il est clair, remarquent les observateurs, que le FSB est loin de revendiquer les performances de l'ancien KGB qui était mieux organisé et plus motivé.

On a appris d'autre part que cet attentat est revendiqué par le mouvement tchétchène d'obédience islamiste qui lutte pour l'instauration d'un État islamique libre dans le Caucase du Nord.