D'après un sondage IFOP entrepris auprès de 896 personnes entre le 31 mars et le 1er avril et publié ce matin sur France-soir, 83 % de Français se prononcent pour le retrait progressif, d'ici 20 à 30 ans, de la part du nucléaire au profit d'autres sources d'énergie.
90 % des sondés de gauche et 60 % de ceux de droite se disent favorables à ce repli. À 73 %, ils estiment tous l'objectif réalisable.
Par ailleurs, 56 % de Français se disent inquiets par la présence des centrales nucléaires contre 44 % exprimant l'avis contraire.
Une telle prise de position est en étroite relation directe bien évidemment avec la catastrophe de Fukushima au Japon dont on ne connaît pas encore les conséquences définitives. Sachant de plus que les effets de l'explosion de Tchernobyl en 1986 n'ont été mesurés que de longues années après, on peut donc considérer que les suites de Fukushima sont à venir, à supposer au préalable que l'on parvienne à maîtriser la menace toujours pendante d'une explosion inhérente aux fuites de particules radioactives.
Certes, les autorités françaises ont assuré, après de sérieuses études scientifiques sur le terrain, que les choses sont maîtrisées au plan nucléaire en France et qu'aucune menace de tsunami ni de tremblement de terre n'est envisageable aujourd'hui au vu des connaissances actuelles, mais qui sait ? Peut-on être si affirmatif, surtout quand on constate les effets ravageurs du réchauffement climatique dont on est encore loin d'évaluer les conséquences précises dans le temps et dans l'espace ?