En quelques mois à peine, les finances grecques, qui se trouvaient lourdement éprouvées au début de l'année au point de menacer à l'échelle européenne la stabilité de l'euro, accusent une nette amélioration, indique une dépêche AFP reprise par Le Monde.
Ainsi, pour le ministère des Finances d'Athènes, le déficit public de l'ordre de 14,5 milliards € au cours de la période janvier à août 2010 est en baisse de 32 % sur un an. C'est un taux largement supérieur à celui fixé au départ de 26 %. Cette baisse "tient surtout à la réduction des dépenses de 7,7 %, au-delà de la prévision initiale de 5,5 %, et à l'augmentation des recettes de 3,3 % sur un an", selon le communiqué ministériel.
L'objectif de réduire le déficit de 39,5 %, d'ici la fin de l'année devrait donc être atteint, précise ce document. Mais réussir une amélioration des recettes à hauteur de 13,7 % paraît en revanche relever d'une gageure. Les contribuables grecs, connus pour leur désaffection bien prononcée pour l'impôt, continuent en effet de se prêter très mal au devoir de l'acquitter. Amateurs de combines les plus inattendues pour y échapper, ils ne cessent d'innover en la matière, cédant à la tendance générale bien ancrée dans les esprits qui considère que l'impôt n'est pas redistribué.
La Grèce a souscrit auprès de l'U.E. et du FMI un plan de redressement de ses finances, qui prévoit de ramener le déficit public à 8 % à la fin 2010. C'était d'ailleurs là la condition mise en avant par la zone euro de l'U.E. et le FMI pour lui apporter ensemble 110 milliards € de prêts sur 3 ans. Une première tranche de 20 milliards (14,5 de l'UE et 5,5 du FMI) a été déjà versée en mai et la seconde de 9 milliards (soit 6,5 de l'U.E. et 2,5 du FMI) est prévue pour ce mois-ci.