Depuis déjà une semaine, les forces combinées de police et de l'armée s'attaquent méthodiquement aux narcotrafiquants qui ont investi par centaines les favelas du nord de Rio de Janeiro d'où ils alimentent le marché local.
Par milliers, parachutistes, policiers et soldats, puissamment armés se sont portés, parfois même avec des chars et des hélicoptères, contre les bandes armées elles aussi qui contrôlent les favelas et incendient sans discontinuer des véhicules de police, des autobus, etc.
Les affrontements ont déjà causé 35 morts parmi les gens de la pègre et se poursuivent encore. 4 tonnes de marijuana ont été saisies jusqu'ici ainsi que 16 fusils, une mitraillette et des munitions, indique un responsable de la police, repris par une dépêche de l'AFP.
Depuis ce matin, les forces de sécurité ont entrepris la recherche maison par maison des quelques 600 trafiquants qui s'abritent dans les favelas où vivent 400 000 personnes.
Il faut dire que les deux principales organisations concurrentes de trafiquants qui sévissent à Rio s'étaient mises en trêve pour conjuguer leurs efforts contre les forces de police.
Il était temps aussi que les pouvoirs publics, soucieux de présenter une image plus rassurante du pays, éradiquent ce fléau, qui perdure depuis des décennies, à l'approche du Mondial de football de 2014 et des Jeux olympiques de 2016.