Un mal qui ronge le monde moderne est bien celui des grossesses tardives. Il n’est pas un phénomène propre à un pays donné, mais à la planète entière. Les études universitaires étant généralement longues, les filles qui sont de plus en plus nombreuses à y accéder se retrouvent en fin de compte piégées par ce que d’aucuns appellent leur "horloge biologique". Elles se marient, en effet, assez tard le plus souvent et s’exposent par contrecoup à nombre de problèmes liés à la gestation.
Une étude récemment menée à Blida, à propos de 20045 femmes ayant développé une hypertension artérielle durant leur grossesse montre, selon le professeur Bakhti, du CHU de Blida, cité par El-Watan d’aujourd’hui, que : "Les causes ont été cernées et proviennent d’une grossesse tardive (plus de 30 ans) ou précoce (moins de 18 ans), de l’absence de suivi qui demeure la cause essentielle des maladies liées à la grossesse…" Malheureusement encore, a ajouté le professeur Bakhti : "Le traitement (approprié) pour l’hypertension chez la femme enceinte n’a pas encore été trouvé".
"Sur 100 cas d’hypertension artérielle chez la femme enceinte, 35 patientes sont hospitalisées durant moins d’une semaine et 35 autres moins de quinze jours, alors que le reste demeure à l’hôpital au-delà de deux semaines… Une prise en charge lourde pour l’Etat et des obligations de suivi pour les prématurés, ces derniers représentant 60 % des naissances chez les cas d’hypertension artérielle. Sur 100 000 naissances, 26 débouchent sur le décès de la mère…", a analysé le Dr Bakhti, avant d’estimer le coût d’hospitalisation pour hypertension d’une patiente à un chiffre situé dans la fourchette de 50 000 à 180 000 DA.