La coalition engagée en Irak chercherait à se sortir de son bourbier

C'est Nouri el-Malika, le Premier ministre irakien, qui a révélé à la chaîne américaine el-Hourra que des contacts ont été pris par les Américains et leurs alliés de la coalition avec les représentants des insurgés d'Irak. Considérant que ceux-ci sont des terroristes, El-Maliki aurait d'ailleurs protesté officiellement auprès des USA, lors de sa dernière entrevue avec Obama à Washington.

Les entretiens en question ont eu lieu, selon lui, à Istamboul, en mars dernier. Même les Turcs y étaient associés, a-t-il ajouté.

Apparemment, le président américain aurait assuré son interlocuteur sur la finalité de tels entretiens : "Le gouvernement américain et le président Obama nous ont dit qu'ils ne feraient pas preuve de tolérance à l'égard de ceux qui tuent des soldats irakiens, des soldats américains et des citoyens irakiens", a indiqué le Premier ministre irakien.

Pour le Département d'Etat, certes des entretiens ont eu lieu avec les représentants des communautés chiite et sunnite, en accord avec le gouvernement irakien, dans le cadre des efforts de réconciliation en vue de ramener la paix intercommunautaire.

Il est clair, cependant, que de tels contacts auraient pu se dérouler en Irak même si l'objectif poursuivi avait été de ramener le calme entre les deux communautés rivales. Or, dans le cas présent, lesdits entretiens, en se déroulant à l'étranger, ne pouvaient avoir d'autre raison d'être que celle d'assurer la protection des négociateurs représentant les insurgés. Et el-Maliki reste libre de croire la thèse développée à dessein pour lui par les diplomates américains.