La pandémie de grippe porcine menace le monde

L'Europe a déjà pris ses dispositions pour lutter contre la contagion de la grippe porcine qui ravage déjà le Mexique et tend à se propager dans le continent américain, et, au-delà, à travers la planète.

Au Mexique, foyer de l'épidémie, on dénombre jusqu'ici 152 morts et plus de 1600 malades. 64 cas sont détectés aux Etats-Unis qui ont déclaré "l'état d'urgence sanitaire". 6 cas sont également signalés au Canada.

En Europe, l'Espagne se dit touchée par une vingtaine de cas placés sous observation. Cinq autres personnes sont également placées en observation en Suisse, ainsi qu'en Suède. D'autres pays encore ont recensé quelques cas isolés. La plupart des malades ont déclaré avoir séjourné au Mexique d'où ils ont ramené le virus.

Aussi, déconseille-t-on partout de se rendre au Mexique, pour l'instant. En attendant les dispositifs sont mis en place partout dans le monde, y compris en Algérie, pour lutter contre ce virus dont on ignore encore l'origine.

Il est établi, enfin, que ce dernier a déjà atteint tous les continents.

Les laboratoires s'activent quant à eux à développer le vaccin idoine. Mais ils s'accordent à reconnaître qu'un délai minimum de quatre mois est indispensable pour leur permettre de le réaliser.

Bien que le virus commence à s'étendre à travers tous les continents - y compris en Afrique où l'on signale 2 malades en Afrique du Sud -, tout semble indiquer que les mesures préventives sont prises quasiment partout. Aussi, malgré les quelques rares décès annoncés ici ou là, la contamination est jugulée, chaque fois qu'un cas est décelé.

Aux USA, par exemple, sur les 160 cas recensés, il n'y a eu qu'un mort. De même qu'au Mexique où l'on compte aujourd'hui 443 cas, seuls 18 personnes ont perdu la vie. Partout ailleurs, l'on ne déplore pas de décès.

Des mesures sont aussi prises, notamment en Europe, pour réserver aux seuls hôpitaux la distribution du Tamiflu, le médicament permettant de soigner les personnes atteintes de cette grippe appelée désormais grippe A.

Les laboratoires continuent d'activer leurs recherches, ce qui permet d'espérer la mise au point d'un vaccin idoine dans les prochaines semaines.

En marge des effets du virus de la grippe A (H1N1) qui continue de s'étendre dans le monde, des affrontements se sont produits aujourd'hui au Caire entre des policiers et des éleveurs de porcs.

Les forces de l'ordre prêtant main forte aux fonctionnaires des services agricoles venus saisir tous les porcs élevés dans un bidonville du Caire, du nom de Manshiyet Nasr, se sont heurtées à l'opposition des propriétaires. Ces derniers ont attaqué les policiers avec des pierres. 12 blessés ont été dénombrés parmi les belligérants.

Nulle part ailleurs dans le monde, des mesures d'abattage des porcs n'ont été prises, à titre préventif pour enrayer l'extension de la maladie. Mais, étrangement, en Egypte, où les musulmans sont très nombreux par rapport aux rares chrétiens qui élèvent et consomment le porc, il a été décidé de mettre la main sur cette bête, partout où elle est élevée, pour l'abattre. On estime à 300 000 le nombre de porcs existant dans le pays. Et l'on comprend donc la colère des éleveurs cairotes, qui vivent sinon d'ordures de la décharge qu'ils recyclent.

Cela dit, les Américains ont reconnu, aujourd'hui, qu'ils n'excluent guère la possibilité que leur pays soit le foyer d'où s'est propagée le virus en question.

Selon l'OMS, l'épidémie se stabilise au Mexique, où l'on compte désormais 25 morts. Malgré son extension à de nouveaux pays, elle n'a donné la mort qu'à une seule personne résidant aux USA. Il s'agit d'un petit Mexicain rentrant de son pays. Autrement dit, depuis maintenant dix jours qu'il a été détecté, le virus de la grippe A n'a coûté la vie qu'à 26 personnes seulement. Bien que le chiffre total des malades croît, lui, de jour en jour, les mesures prises pour contenir la propagation du virus s'avèrent efficaces partout dans le monde.

L'inquiétude s'est emparée des USA, où l'on enregistre 226 cas dispersés à travers 30 Etats. Mais l'on craint que le chiffre réel des malades ne soit beaucoup plus élevé, puisqu'on évalue à plus d'un millier le nombre probable de personnes infectées dans la seule capitale. L'avantage dans un pays comme les Etats-Unis, c'est que l'on peut soigner efficacement tous les malades qui s'en déclarent.

L'OMS met en garde cependant contre une réapparition probable du virus, à la faveur du changement de température, voire de saison. Auquel cas, elle prévoit une catastrophe humanitaire d'envergure pouvant marquer le 21è siècle. Et d'ailleurs, elle a relevé à 5 le niveau d'alerte indiquant l'imminence de la pandémie, le niveau 6, le plus élevé de l'échelle, s'appliquant à une pandémie mondiale.

Contrairement aux attentes, ce n'est pas au Mexique que l'on enregistre un développement rapide de la contagion du virus de la grippe A. C'est plutôt aux USA, pays pourtant nettement mieux pourvu en moyens sanitaires, que l'on compte le plus grand nombre de malades : 1640 à ce jour, soit 743 nouveaux depuis hier. 43 Etats en sont atteints. Au Mexique, seulement 1319 cas sont déclarés. Deux personnes seulement en sont mortes aux USA : 1 garçon de deux ans et 1 femme de trente au Texas.

Il semble, toutefois, que cette progression considérable aux Etats-Unis serait due non au développement de la maladie mais à la qualité meilleure du dépistage.

En France, 12 cas sont signalés jusqu'ici.

L'OMS s'inquiète à juste titre de la propagation du virus à travers le monde. Plus de 3000 cas ont été dépistés jusqu'ici dans le monde occidental, et principalement en Amérique, où la maladie se trouve être très répandue. 46 morts, soit 44 au Mexique et 2 aux USA, est le bilan des décès enregistrés.

Ce que l'on craint tout particulièrement c'est que le virus traverse la Méditerranée ou l'Atlantique pour prendre pied en Afrique, où le manque de soins, joint à l'absence d'hygiène et de moyens de dépistage, peut déboucher très vite sur une catastrophe humanitaire. A l'exemple du sida qui tue des milliers de personnes par jour, tout le monde redoute que la grippe A ne tue davantage d'Africains, d'autant que le vaccin tarde à être mis au point et surtout à parvenir dans ces contrées dépourvues aussi de moyens de paiement.

Selon ses estimations, l'OMS évalue à un tiers de la population mondiale la contamination éventuelle dans le cas de pandémie. Par voie de conséquence, le nombre de morts serait en rapport direct avec une telle population de malades.

Ce matin à 6 heures GMT, l'Organisation mondiale de la santé publiait son dernier bilan officiel en lien avec l'épidémie de grippe A.

Selon l'OMS, 30 pays ont notifié officiellement 4 694 cas d’infection par le virus grippal A(H1N1).

Foyer de l'épidémie, le Mexique abrite 1 626 cas d’infection humaine confirmés en laboratoire. Quarante-cinq personnes sont déjà décédées de cette grippe sur le sol mexicain. En première ligne, les États-Unis ont pour leur part notifié 2 532 cas dont trois décès. Le Canada enregistre lui 284 cas avérés et le Costa Rica, huit. Ces deux pays enregistrent chacun un décès sur leur sol.

De nombreux autres pays ont notifié des cas d’infection confirmés en laboratoire mais pas de décès, parmi lesquels l'Espagne (95), le Royaume-Uni (47), la France (13), l'Allemagne (11), l'Italie (9). 8 autres sont signalés au Brésil, 7 en Israël et 7 en Nouvelle-Zélande.

Malgré ce qu'elle décrit elle-même comme une "flambée d’infections par le virus grippal A(H1N1)", l'OMS ne recommande toujours aucune restriction aux voyages, sauf pour les personnes malades.

Source : Maxisciences.com

En l'espace d'une journée, le nombre de malades a grimpé de 4694 à 5251 et 61 en sont morts, principalement au Mexique, à hauteur de 56 personnes.

Pour l'instant, c'est toujours les mêmes 30 pays où l'infection a pénétré.

"Compte tenu de l'arrivée de l'hiver austral, nous serons exposés au risque de voir des virus devenir hautement résistants aux antiviraux", a estimé Nikki Shindo, spécialiste de l'OMS, dans une conférence de presse.

Pour l'oratrice, il devient donc urgent de finaliser la mise au point d'un vaccin contre cette nouvelle souche de virus grippal, pour prévenir l'éventuelle résistance aux médicaments actuellement sur le marché, comme le Tamiflu ou le Relenza.

L'Organisation mondiale de la santé est inquiète. En l'espace de 24 heures, elle a recensé plus de 1000 nouveaux cas à travers le monde, portant ainsi le nombre des contaminations à 7520 à ce jour.

Il est heureux, constate-t-elle, que le nombre des morts n'ait pas crû, puisqu'il reste toujours limité à 65 morts jusqu'ici, bien que l'on ne sache pas encore si les deux morts déclarés aux USA aujourd'hui sont compris ou non dans ce chiffre. D'ailleurs, dans ce seul pays, le nombre de malades grimpe à une allure vertigineuse : on y compte 4714.

Ce que redoute néanmoins l'organisation de l'ONU, c'est l'apparition de nouveaux foyers de transmission "Le travail [des laboratoires] indique que le virus est transmissible d'une manière telle que nous nous attendons à une poursuite de la propagation de l'épidémie au niveau communautaire et régional", explique le numéro deux de l'organisation, Keiji Fukuda, selon le journal Le Monde.

Un professeur français de l'hôpital La Salpêtrière, interrogé par une chaîne de télévision, craint, lui aussi, que le virus ne pénètre en Afrique, où les moyens de lutte sont autrement insuffisants qu'en Europe et en Amérique. Pour lui, les dégâts pouvant survenir dans ce cas-là seraient nettement plus considérables.