A l'occasion de la rencontre sportive, hier, de deux équipes nationales de football de France et de Tunisie, au Stade de France, les couleurs françaises ont été sifflées par des centaines de spectateurs juchés sur les gradins.
Une telle manifestation d'hostilité déplacée de la part, croit-on savoir, des Beurs, dont l'on se rappelle les persécutions du temps où Sarkozy, ministre de l'Intérieur, se distinguait par des insultes publiques proférées à leur égard (Karcher, etc.) sonne de façon scandaleuse pour la troisième fois. La première remonte au match opposant la France à l'Algérie, et la seconde à celui opposant la France au Maroc.
A coup sûr, ce grave incident sera mis à profit par une large frange de la société française, de droite comme de gauche, pour exprimer à la fois son indignation et son rejet de ce qu'elle appelle le "communautarisme" musulman qui se perpétue dans les banlieues. Si l'acte est en lui-même fortement condamnable, chose que les pouvoirs publics s'apprêtent au demeurant à sanctionner durement, il rappelle néanmoins, sans pour autant pouvoir le justifier, que la situation dans les banlieues ne s'est guère améliorée et que, subséquemment, de nouvelles explosions risquent de voir le jour.